Compte-rendu de la commission plénière d'accessibilité de la ville de Caen

Cette commission s’est réunie le 2 octobre 2019 au « 1901 », hôtel des associations de Caen.

Ont été présentés les bilans chiffrés de l'année 2018 pour le bâtiment, la voirie, le logement et Tourisme et Handicap.

Pour ce dernier thème, Sarah d'Ovidio, de la Mission Ville Handicap, nous a assuré que l'année 2020 serait moins silencieuse que 2019. Il sera notamment envisagé la labellisation du jardin des plantes.

Pour les bâtiments, l'accent a été mis sur les établissements scolaires et sportifs.
La philosophie de la ville est de réaliser l'accessibilité totale d'un bâtiment et non de procéder comme à Besançon à l'installation de toutes les rampes nécessaires pour tous les bâtiments puis lorsque cela est réalisé passer à d'autres équipements toujours de façon globale.

L'accessibilité des bâtiments est programmée en trois tranches de trois ans chacune.
Dans la première tranche qui va de fin 2016 à fin 2019, 20% du programme seront réalisés chaque année, soit 60% des adaptations à la fin de l’année.
La ville a en charge 209 bâtiments ERP (Établissements Recevant du Public).
Un débat a été ouvert concernant les bâtiments peu fréquentés et encore non adaptés, comme par exemple la piscine de la Grâce-de-Dieu. Faut-il les adapter alors qu’ils sont vétustes ou bien faut-il investir en attendant leur rénovation totale au risque d'une fréquentation trop faible ?
La proposition de mode de transports pour amener les handicapés vers des sites adaptés a été fortement contestée. En effet, les transports adaptés sur la communauté urbaine sont saturés, avec des temps de transports allongés par l'élargissement du périmètre d’action depuis l’ajout de nombreuses communes dans l’agglomération.

Concernant les feux sonores, la discussion a de nouveau porté sur les messages rouge piéton, plus particulièrement concernant les traversées du Tramway. Il y a comme toujours la réglementation sur laquelle se calent les techniciens et le confort d'usage que doivent défendre les usagers auprès des élus. Là aussi le Tramway a eu la part belle. Il semble que beaucoup de signaux sonores ne fonctionnent pas et que, sur les quais, les annonces déclenchées par télécommande ne sont pas toujours efficientes. On constate le même problème dans d'autres villes comme Bordeaux, Angers notamment, sans que pour autant des solutions soient apportées.

Par ailleurs, a été notée l'installation de nouvelles places de parking et de nouveaux cheminements et zones de rencontre.
La demande de gommer les trottoirs à certains endroits, comme à Granville, a été contestée, pouvant laisser tout le loisir aux véhicules de déborder et aussi pouvant gêner la circulation des aveugles (manque de repères).
La protection des arbres a également été abordée, les espaces de terre autour des végétaux étant souvent sources de boue et de crottes de chien sous les semelles.

La question de l'aménagement du Zénith et plus généralement des théâtres a également été discutée. En effet, les personnes en fauteuils se trouvent souvent séparées de leurs accompagnateurs.

Concernant les logements, une réflexion est à l'étude pour pouvoir informer les usagers de l'accessibilité en amont. S'il est facile de recenser les logements dépendant du public, il est beaucoup plus difficile d'avoir une information sur le bâti privé.

Une question a été posée concernant la norme des platines interphones. Il semblerait qu'aucune norme n'existe, notamment l'obligation de claviers numériques.

Il s’agit là des principaux thèmes abordés lors de cette réunion. Malgré le petit nombre de participants, les échanges ont été toujours riches et constructifs.

Rédigé par Jean Poitevin, le 10 octobre 2019.

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