Sommaire de ce numéro

  1. Notre agenda du mois de mars et avril 2018.
  2. Prochainrendez-vous Plage Bar Zoom avec le CREPAN.
  3. Visite descriptive au Musée des Beaux-Arts de Caen.
  4. Premier contact avec le Mont Saint-Michel.
  5. Compte-rendu de la visite de l’observatoire météorologique du Puy de Dôme.
  6. Compte-rendu de la visite descriptive au musée des Beaux-Arts de Caen du 13 janvier 2018.
  7. Jeunes handicapés.
  8. Bayeux à la page.
  9. Dépêchez-vous d'être aveugle : avant 60 ans !
  10. Un étonnant concept d'appareil photo tactile pour les malvoyants.
  11. Le musée du 11 CONTI présente un parcours permanent, lieu d’expériences niques autour du métal.

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Notre agenda du mois de mars et avril 2018

  • Samedi 10 mars à 10h : prochaine sortie avec le CREPAN.
  • Vendredi 16 mars en matinée : Rencontre avec les élèves de l'école primaire Reine Mathilde de Bayeux.
  • Dimanche 25 mars : Deuxième rencontre avec Madame Marie-Claire Lemarié concernant le mont-Saint-Michel.
  • Jeudi 5 avril : Réunion CIAPH à la bibliothèque Alexis de Tocqueville.
  • Samedi 14 avril à 11h15 : visite descriptive au musée des Beaux-Arts de Caen.

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Prochainrendez-vous Plage Bar Zoom avec le CREPAN

PBZ n° 39
Plage Bar Zoom du CREPAN Samedi 10 mars à Courseulles.
Rendez-vous à 10h place de Gaulle au bord de la Seulles près du manège.

Zoom sur les Coquilles Saint-Jacques, de la laisse de mer au marché aux poissons.
Leur anatomie, leur biologie…les yeux dans les yeux, elles en ont jusqu’à 200 !

En option, déjeuner au Bar de la mer.
Réservation avant le 9 mars :
Annick NOËL, 02 31 84 11 18 ou annicknoel (chez) wanadoo.fr

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Visite descriptive au Musée des Beaux-Arts de Caen

Le musée des Beaux-Arts organise le samedi 14 avril à 11h15 une visite descriptive adaptée au public en situation de handicap visuel intitulée "Les Mélingue père et fils, une famille d’artistes entre Caen et Paris".

Cette visite est également ouverte au public voyant.

Réservations auprès du service des publics :
Tél. : 02 31 30 40 85
(9h-12h du lundi au vendredi).

Tarif: 4 euros par personne + accès au musée (sauf visiteurs en situation de handicap munis de la carte d'invalidité, et leur accompagnateur).

http://mba.caen.fr/visites/visites-deficients-visuels

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Premier contact avec le Mont Saint-Michel

Le 10 février 2018, Mathilde et moi avons eu un premier contact avec Madame Marie-Claire Lemarié responsable de l’accueil des publics spécifiques au Mont Saint-Michel.

Arrivés vers 14 h, nous avons gagné le parking réservé aux handicapés puis attendu la navette que nous avons prise avec notamment un groupe de Japonais volubiles. Nous avons appris qu’ils constituent 27% des visiteurs.

Puis nous nous sommes rendus au lieu de rendez-vous, la salle des gardes, où se trouve le point d’info et la billetterie au niveau inférieur de l’abbaye.

Pour y accéder il faut d’abord cheminer dans une rue montante bordée de boutiques et de restaurants, où est située l’église paroissiale. Puis il faut s’élever par paliers sur un long escalier, première épreuve pour les personnes peu entraînées, qui sollicite les genoux les cuisses et le cœur.

Après une pause dans la salle des gardes, nous avons commencé la visite sous la direction de Marie-Claire Lemarié. Ce parcours commence par le point le plus élevé auquel peuvent accéder les visiteurs. La visite débute donc par un escalier d’une centaine de marches qui mène à la terrasse, au niveau supérieur, l’étage spirituel, à l’ouest de l’abbaye.

La visite se poursuit en suivant toujours le rocher à main droite, donc dans le sens des aiguilles d’une montre. Si l’on prend comme repères les points cardinaux, la circulation se fait en débutant par l’ouest, puis le nord, l’est et enfin le sud. A chaque niveau, le visiteur passe par la merveille, située au nord, à partir de laquelle on descend d’un niveau à l’autre jusqu’au niveau inférieur où se termine la visite par un passage par la boutique.

De la terrasse, on passe dans l’abbatiale dont la croisée du transept se trouve exactement sur le sommet du rocher. Puis on passe dans le jardin des moines et leur réfectoire (étage supérieur de la merveille).
De celui-ci, par un escalier, on aboutit au deuxième niveau nommé « étage intellectuel ». On traverse le logis des moines au sud, et au nord dans la merveille la salle d’hôtes qui recevait les personnages de marque. Elle est équipée de deux grandes cheminées. La plupart des rois de France y auraient séjourné lors de leur passage dans la région.

Le temps qui nous est imparti étant trop court, nous terminons notre visite par une réunion de travail avec Madame Marie-Claire Lemarié. Nous nous aidons de l’ébauche de trois planches déjà réalisées par Mathilde à partir des plans fournis par l’abbaye sur internet. Nous avons d’abord repris cette visite en essayant de mieux préciser le parcours et plus particulièrement les points de passage d’un niveau à l’autre qui n’apparaissent pas. Nous avons aussi réfléchi à la façon d’indiquer le sens des escaliers, pour la plupart descendants, puisque le parcours se fait en débutant du niveau supérieur pour parvenir au niveau inférieur. Nous nous sommes également demandé comment, sur le plan, nous pouvions compléter les indications pour les rendre plus compréhensibles. Celles-ci se présentent sous forme de numéros (de 1 à 15). Dans la mesure de la place occupée par ces numéros et par les éléments architecturaux (principalement les piliers), comment ajouter des indications lettrées (par exemple CH pour salle des chevaliers) ?

La façade de la merveille étant intéressante et permettant de bien montrer les trois niveaux, il nous semblerait pertinent de réaliser une image tactile de celle-ci, ce qui ajouterait une dimension verticale à la représentation horizontale que constitue les trois planches des différents niveaux.

Marie-Claire Lemarié nous a montré une salle uniquement réservée aux visites guidées : la « salle chaises » ou salle du tribunal. Il nous est apparu intéressant de pouvoir la montrer en en réalisant une coupe verticale pour en décrire le volume et la disposition.

D’autres idées d’images tactiles seront sans doute à étudier lors de prochaines rencontres. La possibilité d’un texte audio plus adapté que celui existant pour les handicapés visuels a été évoqué. Nous avons proposé une visite avec des guides volontaires en compagnie de personnes aveugles pour leur montrer comment modifier leur accompagnement afin qu’il soit plus adapté.

Signalons enfin que, comme dans d’autres endroits, l’attribution de la marque Tourisme et Handicap pour la catégorie handicap visuel a été refusée, les Bâtiments de France s’étant opposés à la pose de bandes de vigilance en haut des marches. Certaines, déjà posées, ont dû être retirées à leur demande.

Beaucoup de travail encore en perspective.

Notre visite s’est terminée vers 17 H 45. Arrivés sous le soleil, nous avons fait la descente vers la navette de retour sous la pluie.

Nous avons convenu de retrouvé Marie-Claire Lemarié au printemps pour poursuivre nos travaux.

Rédigé par Jean Poitevin

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Compte-rendu de la visite de l’observatoire météorologique du Puy de Dôme

Du 22 au 24 février 2018, quatre membres de Cécitix ont fait le voyage de Caen à Clermont-Ferrand pour monter à la station météo au sommet du Puy de dôme.

Malgré quelques tracasseries de la SNCF en manque de rames, le groupe était au complet le jeudi à Clermont-Ferrand en fin d'après-midi.

Après une soirée studieuse au cours de laquelle nous avons fait la liste des questions à ne pas oublier, nous avons embarqué le vendredi matin vers 8H20 dans le gros 4x4 de Laurent Deguillaume, l'un des chercheurs responsables de l'observatoire. Il nous a amenés jusqu'au pied du chalet dans lequel nous avons passé toute la matinée et le début de l'après-midi.

La température au sommet du Puy de Dôme était d'environ -5 degrés, le ressenti estimé à -15 ou -20 degrés environ.

Après une explication par Laurent du travail fait à l'observatoire, suivie d'une série de questions, nous sommes montés sur le toit, d'abord par un escalier intérieur puis par un escalier extérieur couvert de neige glacée qui crissait sous les pas.

Là-haut, nous étions dans les nuages entourés de blanc, les cheveux et les vêtements se couvrant peu à peu de givre. Tout l'environnement était couvert de fines plumes de givre qui sont si légères qu'elles s'effritent au moindre contact. Au bout de 20 minutes, nous avons dû redescendre à l'intérieur de peur d'être transformés en bonshommes de neige ou en statues de glace. Le froid commençait à mordre le bout du nez, les oreilles et le visage. Revenus au chaud, certains d'entre nous couverts de givre ont dû s'essuyer les cheveux.

Revenus dans une ambiance plus chaude, nous avons pu toucher ce qu'est un impacteur, appareil qui permet de récupérer les gouttelettes de nuages lors de "cueillettes" qui peuvent durer plusieurs heures. Ces gouttelettes sont ensuite envoyées vers des centres de chimie ou de biologie aux fins d'analyses. Nous avons pu voir aussi l'aspirateur à nuage qui fonctionne avec un réacteur d'avion permettant d'aspirer les nuages à une vitesse d'environ 300 KMÍH. Cet appareil, dans lequel sont placés des instruments de mesure, permet de simuler le passage d'un avion dans les nuages. Les instruments testés seront par la suite placés sur le nez de l'avion pour des mesures en milieu naturel.

S’est ensuivie une autre série de questions portant sur les nuages, le climat, la pollution etc.

Le Puy de Dôme est dans une situation géographique particulière. L'observatoire peut récupérer des nuages portés par les vents d'Ouest, du Nord, et du SUD ce qui permet des analyses du contenu des nuages très variées.

Nous avons pris beaucoup de notes et enregistré nos échanges avec Laurent. Le dépouillement de ces données est en cours et permettra de faire avancer notre projet " toucher les nuages " qui était resté un peu en sommeil.

Un grand merci à Laurent Deguillaume qui nous a transportés et accueillis dans son laboratoire et qui se tient à notre écoute pour toute demande d'explications complémentaires.

Cirrussement vôtre.

Rédigé par Jean Poitevin.

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Compte-rendu de la visite descriptive au musée des Beaux-Arts de Caen du 13 janvier 2018

Le samedi 13 janvier, plusieurs membres de Cécitix ont participé à la deuxième visite descriptive de la saison 2017-2018 organisée par le musée des Beaux-Arts.

Cette visite avait pour objet la découverte de l’exposition consacrée au peintre Lambert SUSTRIS, un artiste de la Renaissance entre Venise et l'Allemagne.

C’est Claude LEBIGRE qui nous a commenté cette visite. Elle a commencé par nous présenter l’artiste. Né dans les années 1510, Lambert SUSTRIS était originaire des Pays-Bas. Il se rendit en Italie dans le courant des années 1530, tout d’abord à Rome, avant de s’établir durant la décennie 1540 à Venise et dans sa région.
Nous avons pu découvrir au cours de cette visite une de ses œuvres, sans doute la plus connue, intitulée « Le baptême du Christ ». Elle est conservée au musée des Beaux-Arts de Caen depuis 1802. Elle est présentée ici avec une quinzaine de toiles que le musée a rassemblées pour cette exposition. Lambert SUSTRIS est un artiste très méconnu, ce qui ne l’empêche pas de jouer un grand rôle dans les échanges artistiques entre le Nord et le Sud de l’Europe au XVIe siècle.

L’influence principale de cet artiste est un peintre hollandais du nom de Jan van SCOREL. Il a gardé du mouvement maniériste la façon d’allonger les corps. Les premiers tableaux de SUSTRIS sont toujours mis en scène dans un paysage à la façon des peintres flamands. Ce sont ces derniers qui ont été les premiers à faire une mise en scène au milieu d’un paysage. Cette pratique s’applique comme une recette: le premier plan est plutôt brun, le second de couleur verte et le troisième plan bleu avec très souvent du rose, ce qui donne un effet de profondeur.

Voici un exemple de cette technique: au premier plan, nous voyons des rochers bruns avec un arbre torturé. Cet arbre est là pour faire un objet repoussoir, c’est-à-dire pour obliger l’œil à regarder dans le lointain. Au second plan se profile une prairie bien verte et tout au loin des montagnes un peu fantasmagoriques, bleutées. Enfin, en profondeur, le ciel très bleu.
Tout cela est animé par des petites figures très allongées. Le tableau est intitulé « Moïse frappant le rocher ». C’est un titre difficile à comprendre tant le personnage de Moïse est tout petit et n’attire pas le regard. De plus, les autres personnages sont de la même dimension que lui.
Cette toile fait un mètre de large et environ 70 centimètres de haut. Nous pouvons deviner grâce à l’essence de son bois qui est du peuplier qu’elle a été réalisée en Italie. Des traces du passage de SUSTRIS à Rome vers 1536 ont été retrouvées. Il y a peint des graffitis avec ses amis. Par la suite, il s’est rendu à Venise où il a changé sa manière de peindre au contact des grands peintres de l’époque. C’est à cette période qu’il a réalisé de grandes fresques comme le décor des villas de Luvigliano.

Claude nous présente ensuite une toile beaucoup plus grande car elle mesure 2 mètres 50 sur 1 mètre 60 de haut. Ce tableau est donc au format paysage avec toujours le même procédé : du brun représentant ici de la terre et des souches, puis au fond un ciel rose et bleu de couleur très pastelle. Nous retrouvons ce ciel rose et bleu dans pratiquement toutes ses œuvres. Dans ce paysage, au lointain est esquissé un village et au premier plan est représentée une multitude de personnages dont une femme sur la gauche juchée en équilibre instable sur une boule de marbre blanc. Cette femme, les yeux bandés, représente la fortune. La ville de Venise de l’époque est cosmopolite et prospère. Elle est également très intellectuelle car elle possède plusieurs maisons d’édition multilingues. Cette œuvre fait référence à la tabula de Cebes : C’est un tableau dans le temple d’Apollon qui a été offert par un philosophe en hommage à ce Dieu qui représente toutes les turpitudes dont les hommes peuvent être victimes. Il est composé de cinq cercles concentriques. Le premier cercle représente la fraude, le deuxième cercle la fortune. Cette dernière distribue de l’argent à tort et à travers et elle en reprend également beaucoup. Elle est représentée sur la droite de la toile par une geôle gardée par une très vieille femme armée d’un martinet qui s’appelle la punition.
Dans la foule, se tient un vieillard qui essaie en vain d’empêcher la ruée vers la fortune. Le troisième cercle représente la vertu mais il est situé tellement haut qu’il est très difficile de l’atteindre. Les personnages de ce tableau sont aussi très allongés. Ils ont de petites têtes et de petites épaules et des membres fuselés.

Dans cette exposition, ce trouve un tableau prêté par la Reine d’Angleterre. On constate que cette œuvre a beaucoup souffert des ravages du temps car le ciel a tendance à paraître de couleur verte. Dans le coin gauche de cette œuvre nous avons de nombreux arbres et également beaucoup de femmes plus ou moins déshabillées. On y retrouve le côté mythologique du corps magnifique. Une femme semble fuir du bain car elle est observée. C’est la représentation du bain de Diane. Un personnage au milieu, placé au premier plan, est représenté moitié homme moitié cerf : c’est la légende d’Actéon. Ce chasseur a vu Diane nue, et cette dernière pour se venger l'a transformé en gibier. Actéon a fini mangé par ses chiens. En arrière-plan nous apercevons une chasse à courre dans un paysage assez doux. Dans le lointain se trouve la meute de chiens qui se précipite vers Actéon, ce qui nous laisse imaginer la suite…

Claude nous commente un autre tableau vénitien, qui a un encadrement très brillant, très travaillé, écrasant les motifs de la toile. La peinture de cette œuvre reprend la nature des paysages déjà décrits. Elle représente la vierge sous un pommier avec un enfant sur ses genoux. Elle a à ses pieds un panier avec un linge blanc qui symbolise le linceul et des pommes qui évoquent Eve, la première femme sur la terre. Dans ce panier, nous avons également des roses représentant l’amour divin pour Eve, ainsi que du raisin un autre symbole religieux. Du côté gauche nous apercevons un petit hameau esquissé et des montagnes. Au milieu de tout cela Joseph avec un âne et un bœuf qui animent un peu ce décor.

Ensuite, nous nous arrêtons devant un petit tableau de 1 mètre 50 sur 1 mètre. C’est un tableau de chevalet qui appartient à Vienne.
C’est une œuvre sur l’antiquité car il est composé de ruines comme le panthéon coupé en deux qui sert d’écrin à un bassin où vont se baigner des femmes. Les figures de ces personnages sont moins allongées que dans ses œuvres passées. Ici, les couleurs sont beaucoup plus claires même si nous retrouvons le rose et le bleu du ciel et des arbres identiques à ses premiers tableaux, avec des troncs qui s’entrecroisent sur la droite de la toile. Nous voyons aussi dans ce décor un obélisque, un temple rond et un port que nous remarquons grâce à de petites embarcations au mouillage.
Au-devant de la toile, deux femmes se regardent dans un miroir, assises à côté d’un petit coffret plein de fioles mystérieuses. Derrière elles nous apercevons une femme tenant un flacon de parfum, deux jeunes femmes tenant du linge propre sur leur tête et un jeune garçon qui porte une aiguière sur un plateau d’or. Nous remarquons également un enfant qui tient un oiseau avec son bras gauche au-dessus de sa tête, et qui caresse un petit chien blanc sur ses genoux. Une autre femme semble parler à l’oreille de son jeune enfant devant une table garnie de vaisselle précieuse et de fruits. Un peu plus loin une femme picore dans une corbeille que lui tend une vieille femme. Ce tableau fait penser à une allégorie des cinq sens : le miroir pour la vue, le flacon pour l’odorat, le toucher avec l’enfant qui caresse le chien, le goût avec la nourriture offerte et l’ouïe grâce au bruit produit par les femmes autour du bain.
Le tableau a été baptisé « le bain de Vénus » à cause de la femme qui prend son bain avec ses suivantes. Mais ce nom lui a été donné récemment.
Les couleurs du tableau sont très belles, les visages sont expressifs, les tissus et les objets attirent le toucher. Ce tableau est très bien conservé.

Le tableau suivant représente Marie-Madeleine, un genou à terre sur un tapis de fleurs blanches. Elle est en avant plan, très belle avec ses cheveux magnifiques lui tombant sur les épaules. Elle porte une grande cape rouge et des manches de dentelle. Elle fait un geste de reconnaissance et d’acceptation, la main sur le cœur. Son autre main repose sur un flacon de parfum à l’antique, ce dernier étant le symbole de Marie-Madeleine. Elle semble manifester beaucoup d’amour et de respect.
Derrière elle, se trouve un jardin à l’italienne, avec des arbres repoussoirs et les couleurs habituelles qu’utilise SUSTRIS. Au fond, nous avons une colonnade avec un fronton à l’antique ainsi qu’une tonnelle. Nous pouvons imaginer ce tableau dans une chambre à coucher car il représente l’amour conjugal grâce à la bague de mariage que porte Marie-Madeleine à sa main gauche.

Le seul tableau signé dans cette exposition est le baptême du Christ. Il avait été donné en paiement d'une dette de jeu contractée par le neveu de Richelieu dans une partie de jeu de paume avec le Roi Louis XIV. Cette toile est signée sur la pierre. S’y trouvent également les armes du commanditaire sous la forme d’un bas-relief étrange. Sur la droite chemine le fleuve Jourdain. Un rocher représente un pélican qui s’est ouvert le ventre pour nourrir ses enfants. C’est une croyance qui vient de l’antiquité et que le moyen-âge a récupérée : on pensait que le pélican, par amour de ses petits, était capable de s’ouvrir le ventre pour les nourrir.
Ce tableau a été peint peu de temps avant la mort de son auteur. Il représente aussi un paysage plus clair que ses premières œuvres. On y retrouve toujours des arbres enlacés au premier plan puis le Jourdain qui serpente, large et majestueux au milieu du paysage avec un village de pêcheurs à peine esquissé. Au milieu du tableau, une diagonale où nous voyons Dieu le père qui écarte les nuages et pointe du doigt le Christ. Le Père, le fils et le Saint esprit. Ce dernier est placé au-dessus de la tête du Christ. Un peu au-dessus Saint-Jean-Baptiste vêtu d’une peau de bête avec sa petite auréole derrière la tête. Il est en train de baptiser le Christ avec une coquille Saint-Jacques. Le groupe est complété par des anges qui participent à l’action. D’autres personnages sont également sur ce tableau tel qu’un jeune homme et deux femmes un peu déshabillées comme dans le bain de Vénus et une femme nue dans le Jourdain qui pourrait représenter la vérité nue ou l’ancien testament avec le bain de Suzanne.
De l’autre côté se tient un vieillard, son juge mal intentionné.

De nombreux tableaux de Lambert SUSTRIS sont très endommagés, en raison de mauvaises conditions de conservation. Cependant, Claude a su nous en faire une description très claire et évocatrice. Un grand merci à notre conférencière pour cette nouvelle découverte. Rendez-vous pour la prochaine le 14 avril.

Rédigé par Nicolas Fortin.

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Jeunes handicapés

L'ONISEP de Caen propose deux ouvrages destinés aux jeunes en situation de handicap :

- Handicap - Vers l'insertion socio-professionnelle (Novembre 2016
Ce document a pour objectif d’informer sur l'orientation, la qualification et l'insertion (acteurs, structures, dispositifs, témoignages d’établissements et d'entreprises).
http://www.onisep.fr/Pres-de-chez-vous/Normandie/Caen/Publications-de-la-region/Publications-thematiques/Handicap-Vers-l-insertion-socio-professionnelle

- Handicap, besoins éducatifs particuliers - Quelle scolarisation ? (Novembre 2014)
Ce document a pour objectif d’informer sur le cadre législatif, les dispositifs et structures existantes. Il aborde également la question de l’inclusion scolaire sous l’angle de la collaboration entre professionnels et le partenariat avec les familles, à travers des parcours, des témoignages et des rencontres.
http://www.onisep.fr/Pres-de-chez-vous/Normandie/Caen/Publications-de-la-region/Publications-thematiques/Handicap-besoins-educatifs-particuliers-Quelle-scolarisation

Ces publications sont disponibles gratuitement en format papier à l'Onisep Caen
21 rue du Moulin-au-Roy.
Tél. 02 50 10 15 35.

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Bayeux à la page

Dans le cadre de son festival à Bayeux, l'association Bayeux à la page organise, les 14 et 15 avril 2018, des rencontres et des animations autour d'ouvrages dédiés aux personnes déficientes visuelles.

Samedi 14 avril:
Animations pour enfants, adolescents et adultes :
13h30 - 14h10 : Conte pour 5 / 8 ans avec les comédiennes Paule Havrez et Marie-Paule Manac'h.
14h20 - 15h00 : Lecture d'un livre pour enfants avec l'audiodescription des illustrations avec Line Chauvin et Elisabeth Martin-Chabot.
15h15 - 16h15 : Conte 8 ans /11 ans avec les comédiennes Paule Havrez et Marie-Paule Manac'h.
15h à 16h : Conférence sur la cécité et sur l'histoire avec Jacques Semelin, auteur non-voyant.

Samedi 14 avril et dimanche 15 avril :
Échange sur les stands avec les auteurs et les associations dont : - Lucie Gluck, auteure non-voyante, qui présentera son premier roman.
- L'association "L’œil pour tous" : livres adaptés pour personnes déficientes visuelles.
- L'association "Les chemin de lecture" : livres adaptés et audio,
animations en braille.
Exposition de 24 photographies en audiodescription.

Concact : bayeuxalapage (chez) orange.fr

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Dépêchez-vous d'être aveugle : avant 60 ans !

Résumé : A 60 ans, fini le handicap, on tombe dans le grand âge ! La fameuse "barrière" qui fait hurler les asso. Les aveugles de France montent une nouvelle fois au créneau pour interpeller les politiques.

Par Handicap.fr / Emmanuelle Dal'Secco,
(chez) cecitroc-infos
le 14-02-2018

« Dépêchez-vous d'être aveugle ! », en tout cas avant 60 ans. Ce slogan provoc de la Fédération des aveugles et amblyopes de France (FAAF) tente de mettre en lumière une « aberration » que dénoncent la plupart des associations de personnes handicapées depuis des années.
Treize ans exactement. En 2005, l'article 13 de la loi handicap promettait la fin des barrières d'âge dans les cinq années suivant sa promulgation. Depuis, rien !
Agé ou handicapé ?
A soixante ans, on n'est plus handicapé mais âgé ! On explique : si le handicap survient avant 60 ans, il reste dans le champ du « handicap » avec tous les avantages en termes de compensation qui entrent dans le cadre de la PCH (prestation de compensation du handicap). S'il survient après 60 ans, la personne est automatiquement basculée dans le dispositif destiné aux personnes âgées (Allocation personnalisée pour l'autonomie). Or ce dernier ne prévoit pas la prise en compte de certaines aides. Vincent Michel, président de la FAAF, donne deux exemples dans le champ du handicap visuel : « L'APA ne prend pas en charge les cours de réadaptation à la locomotion, c'est-à-dire apprendre à circuler lorsqu'on devient aveugle. Ni les aides techniques pour accéder aux outils informatiques et numériques ».

13 roses rouges au Premier ministre

« Cette situation est inacceptable, poursuit-il. Il est grand temps de respecter la volonté du législateur. Rien ne sert de faire des promesses, de promulguer des lois, si celles-ci restent lettre morte, inappliquées ». Reprenant les préoccupations de l'ensemble du monde associatif, cette fédération lance sa campagne à une date symbolique : article 13, 13 ans après la loi, le 13 février 2018. Pour marquer le coup, elle a fait livrer 13 roses rouges au Premier ministre et à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Sans réponse à ce jour. Pour sensibiliser les parlementaires, la FAAC a également fait parvenir à tous les députés et sénateurs un exemplaire de son calendrier 2018 " Yes you canne » qui égratigne avec humour les personnalités publiques.

Et à 75 ans ?

« La bataille ne fait que commencer », insiste le président de la FAAF, espérant également le « soutien de l'opinion publique ». Selon lui, « avec la DMLA (maladie dégénérative qui conduit à la cécité) qui fait des ravages, cette barrière d'âge pour les personnes aveugles devient un vrai sujet de préoccupation. » Faudrait-il la supprimer ou la repousser, par exemple à 75 ans comme suggéré par certaines associations ? « A 75 ans, entre vous et moi, ce n'est pas ridicule. On ne veut pas forcément être jusqu'auboutiste mais exigeons qu'on en parle ! », conclut Vincent Michel.

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Un étonnant concept d'appareil photo tactile pour les malvoyants

Oren Geva, cet appareil photo remplace les traditionnels écrans et viseurs par un affichage tangible en trois dimensions, permettant littéralement de toucher l’image grâce à des pixels en relief.

Le 2C3D combine un objectif classique à un capteur de profondeur, permettant de voir et de capturer les images en 3D. L’utilisateur pourra ainsi capturer et visionner ses photos en 3D sur l’appareil, mais aussi imprimer des photos grâce à une imprimante 3D. Un excellent concept !

Voir la vidéo :
https://youtu.be/CYkWxzJhxC8

Source :
http://www.ufunk.net
Article communiqué par ceci_info

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Le musée du 11 CONTI présente un parcours permanent, lieu d’expériences niques autour du métal

Le musée du 11 CONTI présente un parcours permanent, lieu d’expériences uniques autour du métal. Véritable fenêtre sur l'usine, il réunit les collections patrimoniales et les savoir-faire exceptionnels de la Monnaie de Paris ; les métiers d'art, les secrets de fabrication et des trésors inestimables y sont dévoilés dans un parcours ludique et multi-sensoriel.
Le musée du 11 CONTI, accessible aux publics déficients visuels, offre de nombreux dispositifs multimédias et interactifs avec dessins reliefs, cartels en braille, objets à toucher, sons d’ateliers, etc.
Fondée en 864, la Monnaie de Paris a ses ateliers d’art parisiens installés au centre de Paris, au 11 quai de Conti depuis 1775. Après une rénovation d’envergure sur plusieurs années, la Monnaie de Paris est devenue le 11 CONTI en septembre 2017, venez découvrir son musée !

Infos Pratiques :
Monnaie de Paris
2, rue Guénégaud, 75006 PARIS

Horaires :
Du mardi au dimanche de 11h à 19h
Nocturne le mercredi jusqu'à 21h
Gratuit pour les personnes en situation de handicap et leur accompagnateur
Voir tous les tarifs
Vous trouverez toutes les informations sur la page dédiée du site internet de la Monnaie de Paris :
https://www.monnaiedeparis.fr/fr/activites-et-visites/public-en-situation-de-handicap

Des visites en groupe pour les personnes en situation de handicap sont proposées sur réservation. Les organisateurs sont invités à prendre contact avec le service accueil des publics et billetterie par téléphone au 01 40 46 57 57, du lundi au vendredi de 10h à 17h, ou par email à l'adresse : mailto:reservations-groupes (chez) monnaiedeparis.fr.
Contactez-nous pour échanger sur vos projets et construire une visite sur mesure.

Vincent Hoefman
(chez) cecitroc-infos

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