Sommaire de ce numéro

  1. Notre agenda du mois de décembre 2016 et janvier 2017.
  2. Mot de la Présidente.
  3. Compte-rendu des huitièmes états généraux du handicap du 23 novembre 2016.
  4. Compte-rendu des journées handicap et numérique au FabLab des 22 et 23 novembre 2016.
  5. Compte-rendu de la réunion du groupe de travail sur les nuages du 22 novembre 2016.
  6. Compte-rendu de la visite descriptive du 26 novembre 2016.
  7. Compte-rendu de la visite de la Bibliothèque Alexis de Tocqueville.
  8. Etat des lieux de l'autonomie.
  9. Création de l'association CECITROC à Montpellier.
  10. Lancement du concours Start up et handicaps avec la CCI du Morbihan.
  11. Voir au quotidien.
  12. Perspectives Puzzles par Jacqueline Tollington : Du Relief pour les Non-Voyants.
  13. Je lis pour toi : Vous aimez lire ? Nous avons besoin de votre voix !
  14. Idées lecture.

***

Notre agenda du mois de décembre 2016 et janvier 2017

  • Mardi 13 décembbre 2016 à 17h : réunion de la commission communale d'accessibilité de la voirie et du cadre bâti.
  • Mardi 10 janvier 2017 de 14h à 17h : formation à l'IRTS .

***

Mot de la Présidente

Chères lectrices et chers lecteurs,

Au nom de Cécitix, je vous souhaite de passer de joyeuses fêtes ainsi qu’une riche et douce année 2017.

Notre association va fêter cette année ses 15 ans, un âge où l’on formule les rêves les plus fous. Cécitix a exprimé le sien : toucher les nuages. Le petit groupe de travail constitué autour de ce projet progresse à grands pas vers la représentation tactile des nuages, mais aussi vers la connaissance des mécanismes qui président à leur formation et leur évolution. Pour cette année, sont prévus un voyage à l’observatoire du Puy-de-Dôme pour découvrir l’aspirateur à nuages, ainsi qu’un tour en parapente avec l’AS-Icare pour s’en rapprocher au plus près.

Nous allons également cette année procéder au renouvèlement des mandats d’une partie des administrateurs. C’est l’occasion pour celles et ceux qui aimeraient s’investir un petit peu dans l’association de présenter leur candidature. L’assemblée générale étant prévue le samedi 11 février à la maison de quartier Saint-Paul, merci de me faire part de votre souhait de candidature avant cette date si vous ne pouvez être présent le jour J.

Enfin, l'autonomie des aveugles et malvoyants se heurtant à des obstacles de plus en plus nombreux dans la vie de tous les jours, nous avons besoin de toutes les bonnes volontés pour les franchir.
Puisque l’union fait la force, je vous invite chaleureusement à rejoindre notre joyeuse équipe en adhérant à l’association à l’aide du formulaire caché sous ce lien :
Bulletin d'adhésion à l'association Cécitix.

La cotisation est de 15,20 Euros (+ 10€ par personne supplémentaire d’un même foyer).

Belle et heureuse année, et bonne lecture
La présidente, Emmanuelle Gousset

***

Compte-rendu des huitièmes états généraux du handicap du 23 novembre 2016

Cette année, les états généraux du handicap de la ville de Caen, organisés par la mission ville handicap du centre communal d'action sociale, avaient pour thème « handicap et numérique ». C’est la raison pour laquelle ils se tenaient cette fois dans le grand hall du dôme qui héberge le FabLab et géré par l’association Relais d’sciences.

En parallèle des ateliers de fabrication, les participants ont pu, le matin, parcourir les stands du show-room à la découverte d’entreprises locales innovantes dans le domaine de l’accessibilité : CTexdev, Starnav, Kitlib, Audiospot, Hypra, GRISS, Asweshare) et des chercheurs de l'Université de Caen (laboratoires GREYC) et CRISCO.

A 13h30 nous avons été accueillis par un café et des viennoiseries servis par les personnels de l'ESAT de Saint-André-sur-Orne)

Puis Monsieur Gérard Hurelle, maire adjoint Chargé des solidarités, du lien intergénérationnel, de la santé et du handicap, a loué le numérique comme source d'innovations incroyables, synonyme de dynamisme et créativité, qualités d'autant plus intéressantes lorsqu'elles sont mises au service des autres, notamment du handicap. La ville de Caen, pionnière en matière de technologies sans contact, a constitué, au sein de la commission communale d’accessibilité aux personnes handicapées, un groupe de travail handicap et numérique. Ce groupe est composé de représentants d'associations de handicapés, de la mission ville et handicap du Centre Communal d’Action Sociale, de la mission innovation numérique du territoire et de l'association Relais d'sciences gestionnaire du dôme.
Il a présenté les intervenants de l'après-midi, précisant que le contenu de leurs interventions serait traduit en langue des signes française et sur grand écran.

Madame Houlais, directrice du CCAS, a alors invité Matthieu Debar, chargé de développement culturel et FabLab Manager, et François Millet, LivingLab Manager, à venir nous présenter les travaux de l’atelier numérique en cours dans le FabLab.
Monsieur Millet a expliqué que le but de ces ateliers était de répondre à deux questions : comment favoriser la création de nouveaux objets au service du handicap et comment encourager l'appropriation d'enjeux scientifiques et technologiques par les personnes handicapées elles-mêmes? Les travaux menés au sein du FabLab se font en plusieurs étapes: d'abord l'imagination d'un objet, puis la conception concrète, et enfin l'expérimentation avec ses destinataires.
Mathieu Debar a présenté le fonctionnement du FabLab : on y trouve des machines que l'on nourrit de fichiers informatiques, de modèles existants ou que l’on crée. Dans un FabLab on peut faire des choses uniques, comme le handicap, chaque handicap étant unique. La fabrication se décline en deux dimensions : on peut fabriquer des objets peu coûteux, et chacun doit faire soi-même. Et comme dans tout FabLab, les créateurs partagent ensuite leurs fichiers avec d'autres FabLab.
L'idée de ces ateliers était finalement de réunir chercheurs et utilisateurs pour les faire travailler ensemble.

Puis Madame Houlais a donné la parole à Caroline Costerousse, médiatrice à Saint-Lô Agglo, assurant la veille Handicap et Numérique pour le Réseau national de la médiation numérique.
Elle nous a présenté le Scoop’it de la médiation numérique normande : http://www.scoop.it/t/usenum-handicap

Les veilleurs collectent d'innombrables informations. Ils procèdent ensuite à un travail de vérification et de sélection. S'ils estiment l'information intéressante, ils la partagent sur la plateforme publique. Aujourd'hui, ils reçoivent énormément d'informations sur des programmes, mais aussi sur des formations, en particulier des moocs, et des informations sur de nouveaux matériels. Madame Costerousse nous a montré quelques exemples de lien vers différents articles. Parmi les sources d’informations, elle a cité notamment le site Numérama et Regard sur le Numérique (RSLN) :
http://www.numerama.com
https://rslnmag.fr/

C’est ensuite Abdel Ilah Mouaddib, professeur-chercheur et Fabrice Maurel, maître de conférences à l’université de Caen qui sont venus nous faire part de leurs études respectives au sein du laboratoire GREYC (Groupe de REcherche en Informatique, Image, Automatique et Instrumentation de Caen) en lien avec le handicap.
Abdel Ilah Mouaddib nous a présenté le robot multiservices qui avait déjà été présenté au centre commercial des Rives de l’Orne et au Centre International de Deauville. Il s’agit d’une plateforme mobile robotisée qui peut aborder une personne et lui proposer son aide: trouver son chemin par exemple. Le prototype, nommés Cadomus, est doté de plusieurs capteurs pour comprendre la personne qu'is assiste. Le robot peut escorter la personne. Cela demande un travail de vérification permanente par la machine pour s'assurer que la personne la suit toujours et que c'est toujours la bonne personne qui la suit.
Le robot peut aussi rappeler à une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer les choses qu'elle a à faire et qu'elle pourrait avoir oublié.

Fabrice Morel a, quant à lui, présenté les travaux d'une autre équipe du Greyc. L'idée générale est d'adapter les pages internet aux aveugles et malvoyants. Les pages internet sont conçues comme un paysage dans lequel l'œil accède rapidement aux informations qui l'intéressent. Cette lecture est naturellement exclue pour les déficients visuels. Le problème se pose également sur les écrans tactiles de savoir où diriger le doigt pour naviguer sur un site.
Fabrice Morel nous a présenté 2 projets liés à ces 2 problématiques. Le premier, tactile, transforme en vibrations le paysage visuel et les contrastes de couleurs. Le second, sonore, permet une approche globale d'une page. Dans chaque partie de la page, sont extraits quelques mots et l'ensemble de ces extraits produit un nuage de mots. Dans ce nuage, l'utilisateur entendra les mots qui l'intéressent.

Philippe Trotin, référent handicap de Microsoft France, nous a exposé les possibilités offertes par Microsoft en matière de handicap – Depuis 2007, Microsoft avait beaucoup investi en matière d'accessibilité numérique. Et plus particulièrement depuis 3 ans, l'accessibilité est au cœur des priorités de l’entreprise :
- la conception universelle (le produit doit être conçu déjà accessible),
- la transparence sur les outils, - et l'inclusion appliquée au sein de la société Microsoft.
Le sujet du handicap s'inscrit dans le programme « diversité et inclusion » chez Microsoft.
L’entreprise travaille sur 3 thématiques : l'intégration de fonctionnalités d'accessibilité des solutions, des technologies qui peuvent être utilisées dans des scénari d'accessibilité, et des contenus accessibles.

La dernière intervenante, Céline Martineau de l’Association Atomes Crochus/Traces, a démontré comment, dans les ateliers menés par sa structure, les personnes handicapées retrouvent le pouvoir d'agir par la co-création de leurs aides techniques (Projet Efabrik).

Les personnes qui assistaient à ces conférences ont alors été invitées à se rendre au deuxième étage pour découvrir les objets créés par les ateliers de fabrication et à échanger avec les participants à ces ateliers.

Je n’ai malheureusement pas pu assister à la fin de cette journée déjà bien remplie. Le numérique au service du handicap est un sujet très vaste qui mériterait plus d’une journée pour s’y pencher.

Rédigé par Emmanuelle Gousset

***

Compte-rendu des journées handicap et numérique au FabLab des 22 et 23 novembre 2016

En lien avec les états généraux du handicap organisés par la ville de Caen dont le thème était cette année handicap et numérique, le FabLab proposait, les 22 et 23 novembre 2016, deux journées de prototypage d’outils numériques utiles aux personnes handicapées. Une première journée de conception avait eu lieu le 13 octobre, dans le cadre de la semaine pour l'emploi des personnes handicapées.

Les 22 et 23 novembre, deux membres de Cécitix, moi et Nicolas, également membres du groupe de travail handicap et numérique, avons participé à cette opération.

Avant ces deux journées, nous étions assez inquiets quant à notre participation, l'aspect technique et la manipulation des machines risquant de nous marginaliser. Mais à l’issue de ces deux jours, nous ne pouvons que nous féliciter d'avoir passé outre nos craintes car nous avons pu pleinement être actifs dans l'imagination des projets retenus et dans leur réalisation.

Parmi les projets proposés, trois concernaient la vie quotidienne des aveugles et malvoyants dont deux avaient été déjà soumis à la commission handicap et numérique :
- un détecteur de couleurs moins coûteux et si possible plus fiable que les modèles existants ;
- un testeur de niveau de pile ;
- et un détecteur d'objets dans un environnement domestique.

Je n’évoquerai ici que les deux premiers projets, pour lesquels nous avons pleinement été partenaires même si nous avons été sollicités pour donner notre avis concernant le détecteur d'objets.

Nous nous sommes retrouvés, Nicolas et moi, dans un groupe de cinq personnes dont le dynamisme et la convivialité ne se sont jamais démentis pendant ces deux jours : Aline, Sylvie, Pierre et en soutien, Olivier, technicien du FabLab qui faisait le sixième.

Testeur de niveau de pile :
Le prototype mis au point par Pierre fait appel, pour détecter si la pile est encore chargée, à la notion de chaleur. Si la résistance chauffe, la pile est encore utilisable. Ce prototype est quasiment opérationnel, il reste juste la partie prise en main à finaliser.

Détecteur de couleurs :
Nous sommes partis de l'idée qu'il fallait développer un appareil à trois fonctions, permettant de détecter les couleurs, de savoir si la lumière est allumée dans une pièce et de déterminer l'état du voyant d'une machine (électroménager par exemple).
Nous avons ensuite cherché à en déterminer la forme et sommes arrivés à une forme triangulaire (genre Toblerone). Après avoir fait quelques découpages au laser, nous sommes parvenus à un modèle de 3,5 centimètres de section et de 14 centimètres de long. La partie électronique, réalisée par Pierre et Olivier, a été mise au point et nous avons pu tester la détection des couleurs rouge, vert, jaune et noir.
Il reste un gros travail de mise au point et de fiabilisation à faire, mais ce projet est désormais sur les rails et le groupe s'est promis de se retrouver pour le mener jusqu'au bout.

Au-delà du plaisir que l'on peut avoir à parvenir à un début de concrétisation, ces deux journées ont montré que l'échange entre personnes handicapées et personnes valides, dans le cadre de la réalisation d'un projet visant à améliorer l'accessibilité, était non seulement souhaitable mais nécessaire.

Nous avons participé à un phénomène de double intégration. Ceci montre qu'une intégration réussie s'opère toujours dans les deux sens ce qui va sans dire mais mieux en le disant et en le redisant.

Je voudrais remercier ici les membres du groupe, Aline, Sylvie et Pierre ainsi que l'équipe du FabLab qui nous a permis de vivre cette expérience avec une volonté de double intégration toujours affirmée.

Rédigé par Jean Poitevin

***

Compte-rendu de la réunion du groupe de travail sur les nuages du 22 novembre 2016

Nous nous sommes tous retrouvés le 22 novembre chez Emmanuelle. Au début du projet, certains d’entre nous souhaitaient travailler sur l’aspect scientifique des nuages et leurs représentations tactiles. D’autres s’intéressaient davantage à une approche linguistique et artistique du phénomène. Alors que nous nous étions divisés en deux sous-groupes nous voilà finalement tous réunis avec le même objectif : réussir à toucher de plus en plus près les nuages…

Cette rencontre a donc été l’occasion de découvrir (pour certains) ou de redécouvrir (pour les autres) la planche tactile des dix genres de nuages selon leur position dans l’atmosphère. Trois nouvelles planches réalisées suite à la rencontre avec Madame Bühler de Météo France et expliquant le phénomène des perturbations ont été étudiées. Celles-ci seront améliorées et pourront servir de supports lors d’un nouvel échange avec la spécialiste à propos des phénomènes météorologiques à l’origine des nuages.

Sarah nous a également présenté une vidéo qui nous apprend que les nuages sont peuplés d'êtres vivants : des bactéries qui peuvent faire pleuvoir, ce qui leur permet de retomber au sol et de peupler d'autres milieux.
Vous pouvez regarder cette vidéo en suivant ce lien :
http://videotheque.cnrs.fr/visio=4056#

Ces études sont menées à Clermont-Ferrand dans un laboratoire situé en haut du puy de Dôme et les échantillons de nuages sont collectés grâce à un aspirateur à nuage.

Laurent Deguillaume, chercheur au sein du laboratoire, a été contacté et nous envisageons d’organiser une visite sur place en début d’année prochaine.

Nous avons enfin convenu de nous concentrer sur la réalisation d’un livret adapté sur les nuages, et de réserver les expériences de rapprochement des nuages aux seuls membres du groupe de travail. Nous organiserons notamment une initiation au parapente un samedi au printemps, avec Monsieur Potey de l’association AS-Icare.

Rédigé par Mathilde Soudée

***

Compte-rendu de la visite descriptive du 26 novembre 2016

Le samedi 26 novembre, a eu lieu une nouvelle visite descriptive organisée par le musée des Beaux-Arts de Caen et l’association Cécitix.
Cette visite était consacrée à l’œuvre « Ceiling Light » réalisée par le sculpteur finlandais Jaakko Pernu, un artiste en résidence au musée durant une dizaine de jours. Le Parc de sculptures s’est ainsi enrichi d'une nouvelle pièce créée pour le site du château.

Claude Lebigre, notre conférencière nous a conduits dans le parc à proximité de la sculture où nous nous sommes installés devant une maquette. Celle-ci représentait le portique utilisé par l’artiste pour faire prendre la forme voulue à sa sculpture. Jaakko Pernu a préparé son œuvre en réalisant un portique d’environ 4 mètres 50 de hauteur soutenant deux gabarits arrondis, un pour l’extérieur et un pour l’intérieur. La structure, en tournant sur un pivot, se glissait entre les deux gabarits, prenant ainsi la forme arrondie d’une coupe.

Ensuite Claude nous a présenté l’artiste. Il est né en 1958 à Kälviä dans une région de Finlande dominée par des paysages de forêts boréales et de lacs. Il est le fils d’un charpentier de marine qu’il aidera dès son plus jeune âge à construire des bateaux, ce qui lui donnera le goût de l’assemblage du bois. Il commencera par faire des études d’arts qui l’ouvriront à la peinture. Depuis environ 25 ans, il s’est mis à construire des sculptures monumentales faites d’entrelacs de bois, réalisées le plus souvent en extérieur.

L’oeuvre qui nous est décrite est une commande du musée des Beaux-Arts de Caen pour les 25 ans du festival « les boréales ». Pour cet anniversaire, le musée avait sollicité des artistes en leur adressant des photos du lieu d’implantation de la future œuvre. Jaakko Pernu a alors conçu son projet sur logiciel et l’a envoyé au commanditaire qui a été séduit. C’était la première fois que le musée recevait un artiste en résidence.

Pour réaliser ses sculptures, Jaakko Pernu utilise du bois de saule. Il a fait venir tout le matériel depuis la Finlande. Durant son séjour dans l’enceinte du château, il a scié des milliers de petits bouts de bois qu’il a assemblés en les entrecroisant et en les fixant par des vis.
Ce fût un travail remarquable de patience. Malheureusement, le temps bien peu clément durant son séjour a encore compliqué la réalisation de son projet.

L’œuvre mesure environ 3 mètres de haut et 4 mètres 50 de long. Pendant les phases de réalisation, la structure était debout afin de pouvoir tourner dans le gabarit. Jaakko Pernu pouvait ainsi accéder tout autour pour fixer ses branchages et former une coupe. Il l’a ensuite couchée sur le côté et a ajouté un pied dans son prolongement.

Pour mieux nous faire comprendre la forme de la structure, Claude nous a mis entre les mains un verre à bière, verre à long pied auquel on aurait enlevé le socle et couché sur le côté.

L’œuvre s’intitule « Ceiling Light » car il s’agit d’une énorme lampe torche électrique qui éclaire le ciel. Mais pour l’instant elle ne possède pas d’ampoule faute d’arrivée électrique. Comme cette éventualité n’a pas été définie dans la présentation du projet, nous ne savons pas encore si cela se réalisera.

Cette sculpture est par nature éphémère, livrée aux effets du temps, soumise au processus de dégradation naturelle. On estime qu’elle peut durer une bonne dizaine d’années. Jaakko Pernu ne fait pas passer de message dans ses œuvres mais nous sentons le plaisir qu’il prend à travailler le bois pour réaliser des sculptures gigantesques en plein air.

Un grand merci à Claude Lebigre pour nous avoir décrit cette oeuvre qui, bien qu'imposante et installée tout près du parking du château, n'avait pas attiré l'oeil de nos accompagnateurs. La tâche ne fut pas facile car, ne pouvant pas toucher l’ensemble de la sculpture, il ne nous était pas aisé de nous en faire une représentation complète. Mais ggrâce à sa maquette et sa description illustrée avec le verre à bière, nous avons pu nous la représenter dans sa totalité.

La prochaine visite descriptive est prévue le 4 février 2017…

Rédigé par Nicolas fortin

***

Compte-rendu de la visite de la Bibliothèque Alexis de Tocqueville

Le 1er décembre 2016, comme nous l'avions demandé suite à la visite de septembre, le groupe de travail de la Commission Intercommunale d’Accessibilité (CIAPH) était convié à une nouvelle visite de la bibliothèque Alexis de Tocqueville qui devrait ouvrir au public le 14 janvier prochain. L’objectif était de la visiter meublée afin d’évaluer en conditions réelles la pertinence des aménagements réalisés.

Cette visite a été faite avec pour guide Samuel Loviton, administrateur de la future bibliothèque, Séverine Papin, chargée d'opérations sur la BMVR, et Alban Strippe, chargé pour l’agglomération Caen la Mer et la ville de Caen de la mise en accessibilité des bâtiments. Hélas bien peu d’élus étaient présents.

Après un échange sur l'accueil des sourds et malentendants, concernant notamment le manque d'interprète en langue des signes et le personnel d'accueil très changeant, nous avons déambulé dans le hall puis dans les étages. Nous avons pu constater que des moyens de repérage avaient commencé à être mis en place aussi bien dans le hall avec une bande de guidage en creux, que dans les étages où ont été installées des bandes de guidage en relief permettant d'aller d'un escalator à un autre, ou de repérer les WC par exemple.

Dans le hall, deux types de bandes de guidage ont été prévus. Le premier à deux bandes permet d'aller vers l'accueil, des lignes supplémentaires allant soit vers les toilettes soit vers l'escalator.
Un carré en creux est prévu pour indiquer les intersections.

Dans les étages, on retrouvera les bandes de guidage traditionnelles collées, avec là aussi des lignes menant vers la salle réservée au handicap visuel.

Cinq places de parking seront mises à la disposition des handicapés ainsi qu'un emplacement pour Mobisto. Notons que, à part ces places réservées, aucune autre possibilité de stationnement n'est prévue à ce jour.

Nous avons procédé dans le hall à la pose d'étiquettes en braille sur la poignée des portes de toilettes (WC homme, WC femme). Tout un symbole.

Est également prévue l’installation d’une table d'orientation sensorielle dont la fabrication est en cours chez EO-Guidage.

Le plus gros souci reste, pour l'accessibilité du bâtiment, les aménagements extérieurs qui sont conditionnés par les travaux du futur tramway. Il est prévu un cheminement de la station tram à l'entrée de la bibliothèque, mais celui-ci ne pourra être mis en place qu’une fois les travaux du tramway finis.

IL restera ensuite à s'adapter et à discuter du fonctionnement même de ce nouveau bâtiment. Mais ça c'est une autre histoire.
A suivre

Rédigé par jean Poitevin

***

État des lieux de l'autonomie

Cinq associations de défense des droits des personnes handicapées dressent le bilan de l'action des gouvernements du quinquennat de François Hollande, soulignant d'importantes régressions en matière de vie autonome...

Surfant sur la manifestation médiatique du Téléthon du week-end, le Premier ministre a présidé le vendredi 2 décembre le Conseil Interministériel du Handicap (C.I.H) ayant pour objectif de présenter un état des lieux visant à valoriser l'action du Gouvernement. Face à la campagne de presse qui s'annonce, nos associations présentent le réel état des lieux des situations de handicap vécues au quotidien par plusieurs millions de nos concitoyens.

Scolarité

La rentrée scolaire a constitué cette année encore un véritable parcours du combattant pour les enfants et leurs familles, que ce soit en raison de difficultés liées à une accessibilité des locaux scolaires non assurée à ce jour, ou de la difficulté de se voir accorder par les Maisons Départementales des Personnes Handicapées un nombre d'heures suffisant d'auxiliaires de vie scolaire, d'obtenir des rectorats la mise en place réelle de la décision de la MDPH à cause de recrutements insuffisants et de leur statut souvent précaire : on compte aujourd'hui 41.000 titulaires de contrats aidés et 28.000 assistants d'éducation effectuant 24 heures par semaine pour un salaire mensuel moyen de 650€ ! Ou encore de la difficulté de bénéficier d'outils pédagogiques adaptés. Sans parler des activités périscolaires auxquelles les élèves dits handicapés ne participent qu'exceptionnellement.

Emploi

Dans le secteur privé, le taux de chômage des travailleurs disposant de la Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) atteint les 21%, contre un peu plus de 10% pour les travailleurs dits valides.
Précisons que ce sont les travailleurs de plus de 50 ans disposant de cette RQTH qui paient le tribut le plus lourd, 46% d'entre eux étant au chômage, contre 23% pour les seconds. Et pour la totalité des travailleurs disposant de ce "statut", la période de chômage atteint les 26 mois, contre 16 mois environ pour les seconds. De ce point de vue, ce ne sont pas les récentes dispositions permettant le cumul de la prime d'activité et de l'Allocation aux Adultes Handicapés, ou bien la création du Compte personnel d'activité ou du Compte personnel de formation qui, pour positives qu'elles soient, contribueront à changer cet état de fait. Ce d'autant plus que les transferts de missions et de charges non compensées de l'État vers l'Agefiph affaiblissent les capacités de cette dernière à financer l'accompagnement vers l'emploi des travailleurs disposant de la RQTH. Sans parler des ponctions indues opérées par le premier au détriment de la seconde qui s'élèvent aujourd'hui à 224 millions d'euros (50 millions durant le quinquennat Sarkozy-Fillon. 174 millions, globalement sur le Fonds privé et sur le Fonds public, durant le quinquennat Hollande-Ayrault-Valls) !

Dans le secteur public, le taux d'emploi des personnes handicapées est de 5,17% par rapport au taux légal de 6%. Un effort louable a donc été fourni depuis l'instauration de cette obligation. Ce taux global masque cependant d'importantes disparités entre les trois Fonctions publiques (4,18% pour la Fonction publique d'Etat, 5,41% pour l'hospitalière et 6,22% pour la territoriale). De telles différences perdurent également selon que la collectivité ou le ministère concerné est plus ou moins investi dans la mise en oeuvre d'une politique de l'emploi des personnes handicapées, volontariste et pérenne. Ainsi, certaines entités publiques poursuivent leurs efforts en maintenant le rythme de recrutement des personnes handicapées malgré la baisse globale des effectifs. D'autres en revanche profitent de la diminution de ces effectifs pour afficher un taux d'emploi des fonctionnaires handicapés mécaniquement orienté à la hausse.

Un autre sujet de préoccupation réside dans la bonne gestion de la phase post recrutement (aménagements de postes, adaptation de l'environnement professionnel, évolution des carrières, promotions...)
dans un contexte de forte contrainte budgétaire. Celui-ci ne doit pas aboutir à adapter les recrutements en fonction de la nature des handicaps ni même à les conditionner aux marges de manoeuvre financières dégagées pour l'insertion professionnelle des fonctionnaires dits handicapés. De ce point de vue, nous ne pouvons que déplorer que le gouvernement puise dans le FIPHFP en utilisant cet argent à d'autres fins que celles prévues par la loi.

Retraites

Après de longs combats, les travailleurs handicapés ont obtenu la création d'un dispositif de retraite anticipée à taux plein dès 55 ans, avec majoration de leur pension de base. Mais les conditions à remplir sont draconiennes. Quant aux aidants de personnes handicapées dépendantes, les avantages obtenus restent dérisoires. Si la loi dite garantissant l'avenir et la justice du système de retraite du 20 janvier 2014 a abaissé de 80 % à 50 % le taux d'Incapacité Permanente requis, elle a surtout supprimé à partir du 1er janvier 2016 la prise en compte du critère RQTH conquise auparavant en 2010. Résultat : la plupart des travailleurs handicapés vont être obligés de travailler sept années de plus (jusqu'à 62 ans au lieu de 55) pour avoir une retraite décente. Ou bien de partir en retraite pour invalidité plus tôt, mais avec une pension misérable alors que les employeurs pourront continuer à les compter dans leurs quotas obligatoires pour éviter de payer une redevance ! Le récent article 30 bis ajouté au Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale, censé résoudre certaines situations particulières, ne change rien : pratiquement personne ne pourra en bénéficier...

Ressources

Au 1er septembre 2012, l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) s'élevait à 776,59€. En augmentation de 2,19 % par rapport à avril 2012, augmentation finale clôturant la revalorisation progressive 2008-2012 destinée à rattraper les insuffisances des périodes antérieures, revalorisation entamée après la manifestation parisienne rassemblant près de 35.000 personnes dites handicapées dans la rue ! Elle atteint aujourd'hui 808,46€. Soit en quatre ans, de septembre 2012 à septembre 2016, une augmentation de 31,87€ ! Toujours très inférieure au seuil du minimum de pauvreté, l'AAH est versée à un peu plus d'un million de bénéficiaires qui, selon leur situation, la perçoivent en tout ou partie. Ce tandis que le complément de ressources et la majoration pour la vie autonome (deux compléments accordés seulement à quelques dizaines de milliers de personnes en fonction de leur situation) n'ont pas varié depuis 5 ans ! Quant au niveau minimal de la pension d'invalidité, il était de 276,39€ en 2012 et atteint aujourd'hui 284€ !

Accessibilité

Le 11 février 2005, la Gauche votait contre la loi dite Pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées au motif que celle-ci ne répondrait pas aux situations particulièrement difficiles vécues par plusieurs millions de nos concitoyens, notamment et à juste raison en matière d'accessibilité. Il était donc permis de s'attendre à ce qu'à partir de 2012, une politique volontariste de mise en accessibilité du cadre bâti et des transports soit engagée : c'est à tout son contraire que nous avons assisté et que nous assistons encore aujourd'hui. En effet, l'Ordonnance du 26 septembre 2014 multiplie les dérogations de convenance, c'est-à-dire sans justifications réelles au plan technique, en faveur des propriétaires et gestionnaires d'Etablissements Recevant du Public existants et à créer, notamment de 5e catégorie, c'est-à-dire essentiellement les commerces de proximité pour lesquels aucun contrôle après travaux (lorsqu'il y en a) n'est effectué ! Ce choix idéologique de favoriser les lobbies commerçants, immobiliers et financiers remet en cause également la volonté du législateur de 2005 pour lequel il ne pouvait y avoir d'obstacles à la construction de logements neufs accessibles et adaptables.

L'Ordonnance fait disparaître l'obligation d'installation de douches strictement à siphon de sol (c'est-à-dire sans seuil) et l'obligation d'accessibilité de balcons aisément accessibles, les premières pouvant avoir à présent un seuil de 5 cm et les seconds un seuil de 15 cm, bien entendu infranchissable en fauteuil roulant ! L'ordonnance est aussi une remise en cause de la continuité de la chaine de déplacement, voulue par la loi de 2005, permettant par la mise en accessibilité de tous les arrêts de transports collectifs (sauf impossibilité technique) la liberté de déplacement du logement au travail, à la vie sociale, à l'accès aux soins, aux besoins du quotidien. Aujourd'hui seuls les arrêts considérés comme prioritaires, ceux situés en zones denses, devront être rendus accessibles : a-t-on encore le droit de vivre à la campagne quand on est âgé ou handicapé ? Rappelons que l'Ordonnance a été ratifiée par la quasi-totalité du Parlement le 5 août 2015, le Parti Socialiste, le Parti Radical de Gauche, le Modem, l'UDI, et le Front National votant pour, Les Républicains (ex UMP) s'abstenant avec bienveillance, Europe Ecologie-Les Verts s'abstenant avec vigilance, seul ce que l'on appelait encore à ce moment-là le Front de Gauche votant contre.

Compensation

Mesure très positive de la loi du 11 février 2005, la Prestation de Compensation du Handicap a prouvé s'il en était besoin que la vie à domicile des personnes en situation de dépendance vitale était parfaitement possible. Notamment à partir de 2006 la possibilité d'obtenir la présence d'accompagnants 24 heures sur 24.
Malheureusement, quel que soit le nombre d'heures demandées et quel que soit le besoin de compensation, on ne cesse de constater, dans la plupart des départements, une diminution très nette du nombre d'heures attribuées. Ceci aussi bien pour les renouvellements que pour les nouvelles demandes.
On constate également que, contrairement à ce qu'a prévu le législateur, les personnes handicapées sont mal informées sur leurs droits ou découragées de les faire appliquer, notamment celui d'être reçu par les commissions d'attribution au moment de l'examen de leur dossier. Mais le pire est à venir avec des mesures, tel le Guide d'évaluation de la Caisse Nationale de Solidarité pour l'Autonomie, déjà appliquées dans un certain nombre de départements et en voie d'être généralisées qui conduisent à diminuer par deux le temps nécessaire à l'aide à l'accomplissement des actes essentiels de la vie comme si la personne handicapée n'était qu'un vulgaire robot n'agissant que sur commande ! L'idée de la compensation disparaît progressivement devant l'insidieuse mise en place d'une gestion de la survie, et la personne handicapée reléguée au rang d'objet !

Association Nationale Pour l'Intégration des personnes dites Handicapées Moteurs (ANPIHM),
Comité pour le Droit au Travail des Handicapés et pour l'Égalité des Droits (CDTHED),
Coordination Handicap et Autonomie (CHA),
Groupement Français des Personnes Handicapées (GFPH),
Handi-Social,
décembre 2016.

***

Création de l'association CECITROC à Montpellier

De quoi s'agit-il?
C'est une structure qui a pour but la collecte, le partage et la diffusion d'informations ayant trait aux différents handicaps visuels.
Le but est d'aider à mieux faire connaître aux personnes souffrant de ce handicap les apports des nouvelles technologies, l'actualité médicale ophtalmologique, nouvelles parution adaptées, mais aussi, les initiatives sportives, culturelles, éducatives du milieu associatif, des entrepreneurs ou des indépendants.
Nous avons créé au fil des années plusieurs forums sur internet (listes de discussion, lettres de diffusion, pages Facebook) pour favoriser l'accès à l'information et à la culture de ce public.
Nous mettons tout en oeuvre pour rendre ces informations très accessibles au plus grand nombre en favorisant le texte ou l'audio plutôt que les supports classiques souvent très visuels.
Nous avons récemment choisi de donner une forme juridique à cette action afin d'en amplifier la portée et en faciliter la gestion.

Nous tenons par ailleurs à mieux faire connaître du grand public le handicap visuel sous ces différentes formes afin de faciliter un (savoir vivre ensemble" chaleureux et fructueux. Nous mènerons notamment des actions de sensibilisations en milieu scolaire mais aussi au sein de comités d'entreprises, structures socio-culturelles ou autres organisations soucieuses de favoriser la rencontre de ces personnes avec la population.
Nous ne sommes qu'une petite association non subventionnée qui va tenter de se développer grâce à ses membres actifs et via l'aide de chacun d'entre vous si vous le souhaitez.

Afin de mettre en place correctement notre association, nous faisons appel à vous pour nous soutenir via des dons à notre organisme. Aucun montant minimum n'est fixé, toute aide financière sera la bienvenue et pourra être déduite à 50% de votre déclaration d'impôts.
Pour ce faire vous pouvez:
1- nous adresser un chèque à l'ordre de:
association CECITROC
116 impasse Edouard Martel
34070 Montpellier
2- faire un don via Paypal:
www.paypal.fr
sur le compte:
cecitroc (chez) gmail.com

L'aide humaine sera elle aussi bien entendu fortement appréciée et nous nous tenons à votre disposition pour répondre à vos interrogations et entendre vos suggestions.

Vous pouvez nous contacter:
1- par mail à l'adresse:
cecitroc (chez) gmail.com
2- Par téléphone: au 09 54 933 144

Nous vous remercions d'avoir pris le temps de nous lire et en profitons pour vous souhaiter d'excellentes fêtes de fin d'année; que chaleur, partage et joie animent vos foyers et éclairent nos lendemains.

Vincent Hoefman, pour l'association CECITROC

***

Lancement du concours Start up et handicaps avec la CCI du Morbihan

L’appel à projet « START-UP HANDICAPS » est une initiative de la CCI du Morbihan et du Fonds de Dotation du KERPAPE. Vous pouvez candidater jusqu'au 31 décembre prochain.

L’objectif est de favoriser l’émergence d’idées, projets, réalisations accélérant l’offre de solutions innovantes de compensation du handicap et de la perte d’autonomie. Un prix coup de cœur Mutualité Finistère Morbihan récompensera une startup créée par un entrepreneur ayant la qualité de travailleur handicapé.

La CCI du Morbihan et le Fonds de Dotation du KERPAPE sont à la recherche de startups, TPE, PME, entrepreneurs ayant développé un projet ou produit innovant dans l’un ou plusieurs des domaines suivants :
- Objets connectés et toutes solutions domotiques innovantes : il s’agit des projets visant à simplifier et faciliter la vie sociale (maison, travail, loisirs) de la personne en situation de handicap grâce aux objets connectés et solutions domotiques innovantes.
- Déplacement : Il s’agit des projets visant à normaliser les déplacements des personnes en situation de handicap (conduite automobile, compensation du handicap, aides techniques de déplacement).
- Numérique : il s’agit des projets visant à favoriser l’accès aux technologies du numérique (smartphone, tablettes, PC) et au développement des aides à la communication (ex : système avec synthèse vocale). Il s’agit aussi d’accompagner par le numérique l’inclusion sociale et professionnelle et de diminuer ainsi la fracture numérique.

Pascale Stéphan pour Fonds de dotation Kerpape

***

Voir au quotidien

Cette petite association bretonne a pour but d'aider des enfants qui perde la vue à apprendre le braille et l'informatique notamment. Voir au Quotidien leur prête du matériel en attendant que les parents reçoivent des financements. C’est pourquoi l’asso recherche toujours des tablettes, des perkins, des jeux et toutes autres choses utiles au quotidien.

Si vous possédez ces petits matériels et que vous souhaitez les donner ou les vendre d’occasion, n’hésitez pas à contacter l’association Voir au Quotidien.
solaine.derenne (chez) gmail.com

***

Perspectives Puzzles par Jacqueline Tollington : Du Relief pour les Non-Voyants

Un article de www.maxitendance.com

A la fois ludique et didactique, “Perspectives Puzzles” la dernière création de l’artiste pluridisciplinaire Jacqueline Tollington est une petite révolution pour les non-voyants et malvoyants, car pour la première fois le classique jeu de puzzle devient véritablement tactile et devrait être accessible à toutes celles et tous ceux petits et grands qui sont frappés de cécité !

Puzzle en 3D

Cette jeune designer industrielle vivant dans la belle ville de Vancouver au Canada vient en effet d’inventer ou tout du moins de réinventer ce jeu en donnant à ses pièces du volume et une troisième dimension.

Expériences tactiles enrichissantes et ludiques

Ici il ne sera donc pas question de reconstituer une image ou toute autre illustration, mais un relief topographique de ville, de région ou encore de pays… tout ou presque peut être réalisé avec cette technologie de découpe en 3D assure la designer.

Pour en savoir plus sur le jeu tactile “Perspectives Puzzles“, rendez-vous sur le portfolio de Jacqueline Tollington ici.
http://www.coroflot.com/jtollington/Perspectives-Puzzles

L’innovation doit être accessible à tous et cela Jacqueline Tollington l’a bien compris ! Alors félicitations pour cette noble initiative

***

Je lis pour toi : Vous aimez lire ? Nous avons besoin de votre voix

!

Être bénévole, se consacrer aux autres, faute de temps, beaucoup de gens y pensent sans pour autant franchir le pas. Pourtant, chacun peut être d'une grande aide en restant confortablement installé chez lui.
Comment ? En rejoignant le projet de la Ligue Braille : « Je lis pour toi ».

Depuis 1920, la Ligue Braille offre aux personnes aveugles et malvoyantes l'opportunité de lire des livres en braille. En 1938, les livres audio ont fait leur apparition grâce aux lecteurs bénévoles qui les enregistraient alors sur de larges disques. Depuis, la technique a évolué, de véritables studios ont été créés au sein de l'association et la Bibliothèque est même en ligne sur le web.

Aujourd'hui, la Ligue Braille franchit un nouveau cap et lance l'enregistrement de livres audio à domicile. Munis d'un ordinateur ou d'un iPad, les lecteurs bénévoles peuvent désormais rester chez eux pour enregistrer un livre et ainsi étoffer la Bibliothèque de la Ligue Braille.

Plus il y aura de lecteurs bénévoles, plus il y aura de livres rendus accessibles aux personnes aveugles et malvoyantes et plus notre société se fera inclusive, car nous avons tous le droit de lire pour nous informer et nous détendre. Ainsi, la Ligue Braille invite les passionnés de lecture à partager leur plaisir avec les personnes déficientes visuelles.

Alors... avoir du temps pour soi et pour autrui, toujours impossible ?
Pas avec « Je lis pour toi » ! Une forme de bénévolat simple, empreinte de souplesse et de liberté, et qui offre un formidable soutien à de nombreuses personnes déficientes visuelles !

Envie de lire pour eux ? Prenez contact avec le Service volontariat de la Ligue Braille :
jelispourtoi (chez) braille.be

***

Idées lecture

La liberté d’en rire
de Marie de Ruffey
17 euro (port gratuit pour tout envoi postal)
Livre à lisibilité améliorée (180 pages, illustrations originales ) et sa version AUDIO ( CD MP3) offerte.
Edité par l’association ARTIS

« Mieux vaut en rire plutôt qu’en pleurer » , disait le grand Molière…
Comment conjuguer déficience visuelle et humour… ou les mille et une façons de transformer un drame en opéra-bouffe ! Tel est le thème récurrent de ce recueil d’historiettes aussi surprenantes qu’inattendues, où la réalité flirte avec le surréalisme. Entre légèreté et gravité, Marie de Ruffey vous invite à partager les péripéties vécues au quotidien par ces grands oubliés de notre société que sont les personnes qui voient peu, mal ou pas du tout… Une manière originale et amusante de dévoiler leurs perceptions et ressentis dans un monde qui est aussi le nôtre, mais vu d’un autre œil !

Marie de Ruffey (elle-même malvoyante) fait don de ses droits d’auteur à la recherche médicale en ophtalmologie.

Autant en emporte le noir...
Nouvelles de Jacques Henri Priou

L’ironie du sort, le suspense, l’irrationnel et l’amour rythment la trame de ces histoires insolites... où il est démontré qu’après la vue, il y a toujours la vie et qu’une personne malvoyante ou aveugle peut devenir le héros, parfois malgré elle, d’aventures aussi surprenantes qu’inattendues.

Deux éditions à découvrir
Edition Audio - CD MP3
Durée d’écoute 5h30 env.,
19 € +1 € / 1,5 € pour 2 ex. port VPC France)*
Lu par Pascal Daubias (comédien).
Musiques Olivier Raymond.

Edition Papier
à lisibilité améliorée (format A4, corps 16) - 150 pages,
19 € + 3,50 € / 5 € pour 2 ex. port VPC France)*
Illustrations de Nadine Toubeau, Hélène Soubaras, Zoé Motte (artistes malvoyantes).

L’auteur (malvoyant) fait don de ses droits à la recherche médicale en ophtalmologie.

*Franco de port pour tout titulaire d’une carte d’invalidité ou équivalent (joindre photocopie)

Où les acheter ?
Auprès des Editions association ARTIS
6, rue du Nord
bur.179,
F-92160 Antony
Tél. : 06.68.14.49.88
artis (chez) orange.fr

Du même auteur
Des étoiles pour l’éternité… (Editions papier et audio disponibles, 20 €).

***