Sommaire de ce numéro

  1. Notre agenda du mois de mars 2013.
  2. Le mot de la présidente.
  3. Compte-rendu de la réunion de travail sur l'atlas en relief, et en couleur de la ville de Caen.
  4. Compte-rendu de la visite au salon Urbaccess à Paris.
  5. Compte-rendu de la réunion plénière du 13 février 2013 sur l'accessibilité de la voirie et du cadre bâti de la ville de Caen.
  6. Compte-rendu de la visite descriptive de « La Dame aux bijoux » de Gustave Courbet au musée des Beaux-Arts.
  7. Appel aux Dons de l'association « A vue de Truffe », école de chiens-guides Caen-Normandie.
  8. Premier salon « autour du Handicap de l'enfant et de l'adolescent », par l'association Granville Santé.
  9. En tandem avec l'association Handuo.

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Notre agenda du mois de mars 2013

  • Mardi 5 mars : réunion du bureau de Cécitix.
  • Mardi 12 mars :
    • De 9h à 12h30 : présentation du schéma directeur d'accessibilité des transports régionaux.
    • De 10h à 12h : Réunion d'accessibilité à Viacités.
  • Samedi 23 mars : repas dans le noir à la ferme de Varembert.
  • Vendredi 29 mars : Intervention à la chambre d'agriculture de Saint Lô.

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Le mot de la présidente

Chers lecteurs,

Notre assemblée générale annuelle s'est tenue le 16 février dernier. Vous trouverez sur notre site Internet le rapport d'activités 2012 ainsi que les projets pour 2013. Suite au renouvellement de la moitié des membres du Conseil d'Administration de Cécitix, nous avons le plaisir d'accueillir deux nouveaux administrateurs : Mathilde Soudée et Christophe Cochelin à qui nous souhaitons la bienvenue. Le Conseil d'Administration a élu Christophe Cochelin trésorier. Nous avons ensuite célébré, avec quelques mois de retard, les dix ans de l'association au restaurant Le Gibus Café, à Caen, où nous avons passé un très agréable moment.

Je tenais, par ce petit mot, à vous remercier, chers lecteurs, pour l'intérêt que vous portez à nos actions. Si vous souhaitez nous soutenir financièrement, c'est à présent possible et avantageux puisque nous avons obtenu l'autorisation d'émettre des reçus fiscaux.
Vous pourrez ainsi déduire une partie du montant de votre don de vos impôts.

Encore merci à tous et bonne lecture.

La présidente
Emmanuelle GOUSSET

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Compte-rendu de la réunion de préparation de l'atlas tactile et en couleur de la ville de Caen du 8 février 2013

lors de cette réunion, la plupart des membres du groupe de travail étaient présents. En outre, s'y est joint, pour notre plus grand plaisir, Antoine Beaujour, qui nous a apporté un regard extérieur, ce qui est toujours intéressant.

Après avoir expliquer la nouvelle conception concernant le découpage en 34 carrés, nous somme passés à des exercices pratiques sur certains de ces carrés (19 à 24), et sur les cartes globales à l'aide de supports thermo gonflés. Ces derniers ne donnent pas une image exact du résultat final en ce qui concerne les reliefs utilisés, mais ils permettent de préciser certains points. Ils ont notamment permis de relever les points suivants :

  • Les entourages permettant de repérer les places et monuments ont donné satisfaction.
  • concernant la croix indiquant les édifices religieux, il a été demandé qu'elle soit un peu plus grande.
  • Quant au H majuscule indiquant l'emplacement de l'Hôtel de ville, il a été demandé que les branches verticales soient un peu plus écartées.
  • S'agissant des monuments dont l'entourage repère est très écarté de la rue qui les longe (parcs qui les encadrent ou voies qui permettent de s'y rendre de la rue), il a été suggéré d'insérer un très fin reliant le relief entourant le monument à la rue.
  • Concernant un trait pointillé représentant le périphérique Nord divisant le quartier de la Pierre Heuzé en deux parties, ila été finalement décidé de faire un trait très fin et discret. Il s'agit d'une entorse à la règle « une carte : une information », que nous a rappelée Christian Bessigneul (Président de l'IRAG) lors d'un entretien. La carte qui a donné lieu à ce débat est la carte C Caen et ses vingt quartiers.

Pour mémoire l'atlas se compose ainsi :

  • 4 cartes globales :
    1. Carte A : Aglomération Caen-la-Mer avec les zones aquatiques (mer, Orne, Odon et canal)
    2. Carte B : Caen et ses axes principaux, ses zones aquatiques, ses zones vertes et voies ferrées (sncf et TVR lignes A et B) ;
    3. Carte C :Caen et ses vingt quartier (définition INSEE) ;
    4. Carte D : grille représentant Caen divisé en 34 carrés de taille strictement égale (ceci donne une grille d'environ 6 par 6 carrés).
  • Carte 1 à 34 : chacun des carrés définis dans la grille.

Toutes ces cartes sont du même format et sont sur un support de 30 cm par 30 cm.
Note : le trajet des lignes C et D du Tramway n'étant pas encore définies, nous espérons pouvoir avoir suffisamment de financements pour pouvoir rajouter le moment venu une carte représentant Caen avec ses quatre lignes de TRAM et quelques repères significatifs.

Rédigé par Jean Poitevin

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Compte rendu de la visite du salon Urbaccess à Paris

Dans le cadre du service civique de Mathilde et de notre projet d'atlas de la ville de Caen, nous nous sommes rendus le 13 février 2013 au Salon Européen de l'Accessibilité et de la Conception Universelle, Urbaccess, à la Défense à Paris. Il s'agit d'un salon relativement modeste, comparé à Autonomic, qui rassemble quelques acteurs concernés par l'urbanisme et son accessibilité. Nous y avons rencontré des personnes et des projets déjà connus de ceux qui suivent de près les problèmes d'accessibilité. (Liste complète des exposants en fin de compte-rendu.)

En premier lieu, EO guidage spécialiste des balises sonores et des systèmes de guidages au sol qui propose également des plans en relief d'aide au déplacement au sein des bâtiments (par exemple : plan du musée du Louvres de Lens en relief et sonore). Ils proposent aussi des bornes sonores et en relief montrant l'aménagement d'une place et permettant d'obtenir, outre des informations topographiques, des informations touristiques.

Dans le même ordre d'idées, la société PHITEC développe des systèmes de sonorisation plus axés sur les informations aux arrêts de bus ou de tramway. L'information est diffusée, non plus au niveau d'un haut-parleur grand public mais directement sur la télécommande elle-même ce qui permet une plus grande discrétion.

Nous avons aussi rencontré l'une des responsables de la bibliothèque numérique solidaire. La Bibliothèque Numérique Francophone Accessible (BNFA) a récemment ouvert ses portes. Cette bibliothèque en ligne destinée aux personnes aveugles ou malvoyantes est développée grâce au partenariat de trois associations : BrailleNet, l'ABA et le GIAA. La BNFA propose un large choix d'ouvrages récents et classiques, de différents genres : romans, documentaires, essais, poésie, littérature pour la jeunesse, etc. Vous pourrez lire les livres de la BNFA notamment avec un PC équipé d'une plage braille, en gros caractères et aussi écouter des livres lus, en voix naturelle ou en voix de synthèse, sur votre lecteur DAISY ou MP3. Il est possible de télécharger des livres parmi un catalogue de plusieurs milliers de titres au format DAISY.
Adresse du site Internet:
http://www.bnfa.fr

N'hésitez pas à les contacter pour toute information complémentaire.
Contact au GIAA : Laurence Hays
E-mail :
laurence.hays (chez) giaa.org
Tél. : 01 47 34 30 00
Contact à l'association BrailleNet : Julien Véron
E-mail :
contact (chez) bnfa.fr
Tél. : 01 44 27 34 35

Nous avons participé à une conférence dont le thème était "L'accessibilité, un pas vers la ville intelligente". Nous avons eu des informations sur ce qui se fait à Barcelone en Espagne, l'intervenant étant représentant de « Design for all foundation ». Il a notamment évoqué le concept de « living lab » : projets développés en Europe regroupant « des acteurs publics, privés, des entreprises, des associations, des acteurs individuels, dans l'objectif de tester « grandeur nature » des services, des outils ou des usages nouveaux. Il s'agit de sortir la recherche des laboratoires pour la faire descendre dans la vie de tous les jours, en ayant souvent une vue stratégique sur les usages potentiels de ces technologies. Tout cela se passe en coopération entre des collectivités locales, des entreprises, des laboratoires de recherche, ainsi que des utilisateurs potentiels. Il s'agit de favoriser l'innovation ouverte, partager les réseaux et impliquer les utilisateurs dès le début de la conception » (définition Wikipedia).

Nous avons également eu un compte-rendu de ce qui se fait à Mulhouse en matière d'accessibilité.

Nous avons participé également à un petit trajet dans le noir proposé par Ethik Event. Ce parcours a été ponctué par une dégustation pour tester nos capacités olfactives, gustatives et tactiles. Expérience à mon avis peu probante.

Sur le trajet du retour, nous avons pu partager nos expériences avec Karine Saliot et sa collègue du CCAS de Caen.

En conclusion : visite intéressante même si nous avons trouvé ce salon relativement modeste.

Liste des participants : ACCECCIA, ACCEO, Accesmetrie, Access For All, Alliance du commerce, Alstom Transport, AMGVF, ATTF, BLD Audio, CCI France, Centre de ressources et d'innovation mobilité handicap, Cobaty Paris Rive Gauche, Comité Régional du Tourisme Paris Ile-de-France, Crysalide, Design for all fondation, Diversitées, Dural, EHPAD Magazine, EO Guidage, Ethik Event, European Disability Forum, Fédération des Ascenseurs, Gradus, Groupe Moniteur, Handirect, Handisigne, Handistrict, La centrale des collectivités, l'ADAPT, l'Ecole de design Nantes Atlantique, Les pros de l'accessibilité, METL-MEDDE DMA, Mobiped, Myd'l, Office du tourisme et des congrès de Paris, Passage SAS, Phitech, Phonic Ear, Presto, Réseau ferré de France, Revue des collectivités locales, Segneurie, Schlüter Systems, SMS Audio Electronique, SNCF, Techni.cités, UNAID, Urbilog, Ville, rail et transports.

Rédigé par Mathilde Soudée et Jean Poitevin

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Compte-rendu de la réunion plénière du 13 février 2013 sur l'accessibilité de la voirie et du cadre bâti de la ville de Caen

Le mercredi 13 février 2013, j'ai représenté Cécitix à la réunion plénière sur l'accessibilité de la voirie et du cadre bâti de la ville de Caen qui se tenait dans la salle d'honneur de l'Hôtel de Ville.
Cette réunion était animée par Monsieur Gilles Déterville, maire adjoint chargé de la solidarité, des affaires sociales, des personnes âgées, de l'insertion et du handicap.

Monsieur Déterville nous a en premier lieu présenté le résultat du baromètre 2012 de l'accessibilité de l'Association des Paralysés de France (APF). Classée 25ème en 2009 lors de la publication du premier baromètre de l'APF, Caen se place aujourd'hui en quatrième position derrière Grenoble, Nantes et Belfort, avec une note en progression : 17,2/20 contre 16,7/20 l'année dernière. Le baromètre évalue les éléments suivants : un cadre de vie adapté, des équipements municipaux accessibles, une politique locale volontariste, sur la base de questionnaires remplis par les délégations départementales de l'APF et les mairies.
Voici le détail de la note obtenue par la ville de Caen :

  • Un cadre de vie adapté 15/21.
  • Des équipements municipaux accessibles 17,4/20.
  • Une politique locale volontariste 21/21.

Nous remarquerons que cette année Caen obtient la note maximale concernant la politique locale volontariste.
Ce baromètre fait ressortir qu'à Caen, comme au niveau national, les bons élèves sont en général les centres commerciaux, les bureaux de poste, les cinémas et piscines et que les points noirs concernent les commerces de proximité et les cabinets médicaux et paramédicaux.
Les représentants de la municipalité soulignent qu'ils n'ont pas la possibilité de contraindre les mauvais élèves à faire des efforts pour se mettre aux normes. D'autre part, il faut aussi être conscient qu'un certain nombre de cabinets médicaux ou paramédicaux et même parfois de petits commerces de proximité ont été installés en centre ville dans des immeubles anciens ne pouvant malheureusement pas être mis aux normes actuelles d'accessibilité.

Madame Cécile Dossou, maire adjoint en charge de la voirie, n'ayant pas pu être présente à cette réunion, c'est un de ses collaborateurs qui nous a présenté les réalisations de l'année 2012.

C'est ensuite Monsieur Jean-Louis Touzé, chargé du cadre bâti, qui nous a exposé les travaux effectués sur les bâtiments communaux recevant du public au cours de l'année écoulée.

Ces données ayant été rapportées dans le compte-rendu de la réunion du 14 novembre 2012, je vous invite à consulter ce dernier en suivant le lien ci-dessous :
Commission d'accessibilité de la voirie et du cadre bâti du 14 novembre 2012.

Puis un débat s'est engagé au sujet des dérogations concernant l'accessibilité dans les commerces de proximité et les cabinets médicaux et paramédicaux. Le représentant de l'APF a reconnu que tout ne peut pas être rendu accessible notamment dans les bâtiments anciens. Mais dès lors que cela est possible, il est nécessaire de faire le maximum pour assurer un accès aux personnes handicapées dans les même conditions que pour n'importe quel citoyen. Il a fait remarquer que ce n'est pas toujours le cas (par exemple : attente sous la pluie pendant que la personne cencée aider à l'accès est occupée avec d'autres clients).

Pour terminer cette réunion, des représentants des services du logement ont fait le point sur le parc des appartements qui ont été adaptés pour les personnes handicapées au cours de l'année 2012 ainsi que sur les projets en cours de réalisation.

Rédigé par Nicolas Fortin

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Compte-rendu de la visite descriptive au musée des Beaux Arts de Caen le 9 février 2013

Le samedi 9 février 2013, le musée des Beaux Arts, en collaboration avec Cécitix, proposait une nouvelle visite descriptive autour d'une œuvre des collections. La conférence portait cette fois sur un tableau de Gustave Courbet intitulé « la dame aux bijoux ». Le succès renouvelé de ces visites montre combien le public déficient visuel apprécie les événements culturels adaptés et combien il est important de rendre l'art accessible à tous.

C'est Pascale FISZLEWICZ qui, une fois encore, a su nous faire imaginer de façon très vivante la richesse picturale du tableau présenté. Elle a tout d'abord proposé aux personnes qui le souhaitaient de suivre la description à l'aide d'une représentation en relief.

Puis elle nous a présenté le contexte dans lequel Gustave Courbet a réalisé cette œuvre. C'est l'éclosion d'un nouveau mode d'expression picturale appelé « réalisme ». Ce dernier est né au milieu du XIXe siècle. Jusqu'alors, les peintres ne voyaient pas l'intérêt de représenter la réalité puisqu'il suffisait de regarder autour de soi pour la voir. Mais une certaine lassitude de ce romantisme poussa quelques artistes à contrer de façon radicale l'imaginaire très présent dans la peinture de cette époque, en peignant simplement la réalité telle qu'elle s'offre au regard. Ce fût alors une remarquable évolution que de prendre un modèle et de le reproduire dans toute sa réalité, sans donner dans l'excès du romantisme ou dans l'idéal du néoclassicisme.

Le premier à initier ce mouvement réaliste fut Gustave Courbet (1819-1877), suivi par Jean-François Millet (1814-1875). Ils firent éclore ce mouvement au Salon de 1850 en faisant souffler un vent nouveau dans la peinture.

Pascale FISZLEWICZ a poursuivi cette visite par la description du tableau « la dame aux bijoux ». Réalisé en 1867, il mesure environ 60 centimètres de large sur 80 centimètres de haut. Il représente une très jolie femme seule sur un fond uni de couleur noire marbré de brun. Ces petites touches brunes rendent le tableau « vibrant ». En outre, aucun décor ne vient agrémenter l'oeuvre. Ce dépouillement permet au spectateur de se laisser envoûter par la beauté du modèle.
La femme est représentée à mi corps, pratiquement de profil. Elle est vêtue d'un déshabillé blanc. C'est son profil gauche qu'a peint l'artiste. Cependant on peut apercevoir les cils de son œil droit ainsi que sa paupière qui apparaît comme une ombre. Son buste est positionné de trois quarts. Sa main droite tient le couvercle d'un coffret à bijoux, tandis que sa main gauche prend un collier de perles dans celui-ci.

La femme a la tête légèrement penchée, ce qui lui donne un air très romantique, accentuant encore sa beauté.

Après ce point sur son allure générale, notre conférencière nous entraîne dans une description plus détaillée du modèle. C'est « l'éternel féminin » que Gustave Courbet a représenté, par la grâce de son corps et surtout la magnifique parure qu'est sa chevelure.
En effet, cette femme est dotée d'une chatoyante chevelure rousse, qui fait écho aux reflets bruns du fond du tableau. Du côté droit de son visage, un peu dans l'ombre, elle tombe en grosses boucles sur la naissance de sa poitrine. Du côté gauche, sa coiffure, relevée en chignon, dégage son grand front et laisse apparaître de petits cheveux blonds sur la nuque.
On peut ainsi découvrir la partie inférieure de son oreille, ornée d'une boucle en or dans laquelle est insérée une perle blanche.
On peut noter aussi la perfection du dessin de son arcade sourcilière et la délicatesse de ses cils blondis par le reflet de la lumière. L'ombre sur sa paupière, l'œil à demi ouvert et le regard dirigé vers le bas accentue l'impression de romantisme qui se dégage de cette femme.

Nous nous arrêtons ensuite sur son petit nez, qui lui, est en pleine lumière. Il est très droit, sans défaut. Sa bouche, quant à elle, est légèrement rosée, assez petite, plutôt discrète.
Une ombre voile sa lèvre supérieure. Une autre ombre à la commissure de ses lèvres lui imprime une esquisse de sourire.

Rien ne vient briser la perfection du profil de cette femme. Dans l'ensemble, le tableau est d'ailleurs assez monochrome. Entre le rose de la chair et le brun du fond de la toile, rien n'est fait pour attirer l'œil sur un point précis de cette oeuvre.

Pascale FISZLEWICZ achève la description du visage par le menton, qui semble doublé à cause de l'effet de l'ombre sur sa partie cachée. Une ombre très délicate avec quelques nuances plus sombres sous le menton donne du volume à son visage.

Ensuite, vient la description du buste de la femme. Sa clavicule, juste suggérée par un coup de pinceau très discret, est à peine visible. On aperçoit juste une ombre qui indique un petit creux au niveau de l'épaule gauche. Puis à la naissance de sa poitrine, juste au dessus du déshabillé, apparaît là encore une ombre qui suggère la « rivière » entre ses deux seins. Cette partie du buste est peinte de couleur chair un peu bleutée, une couleur un peu froide, par contraste avec le visage plutôt dans des tons roux et chauds.

Enfin, nous atteignons la partie inférieure du tableau, représentant le déshabillé de la femme et ses mains.
Le déshabillé a été peint avec une très grande désinvolture. L'artiste a laissé de côté son pinceau pour se servir de son couteau et sa palette comme pour « maçonner » son tableau.
Toute la partie inférieure a été réalisée de cette façon, dans des teintes blanches et grises, donnant l'impression d'une esquisse. C'est dans cette partie, en bas à droite, qu'apparaissent en rouge la signature de Gustave Courbet et le nombre 67, date de l'œuvre (1867).

Par contraste avec les traits plutôt grossiers du vêtement, le bras de la dame est représenté de manière très délicate. Il a manifestement été réalisé avec le pinceau le plus fin afin que les touches de couleurs se fondent les unes dans les autres, faisant ressortir la perfection du sujet. Le bras sort du déshabillé dont la manche est roulée jusqu'à mi-bras. On en aperçoit la moitié ainsi que le coude, car la femme est en train de prendre le collier dans le coffret à bijoux. Son coude forme comme une flèche en direction de la signature de l'artiste. Son avant-bras remonte légèrement vers sa poitrine, formant une diagonale. Il part en s'affinant vers la main gauche, qui est placée de façon horizontale.
L'auriculaire est un peu écarté, à la façon des dames mondaines prenant le thé. A l'annulaire, on remarque une bague avec une pierre bleu turquoise. Dans l'ombre on aperçoit le majeur, l'index et le pouce qui tiennent le collier. Celui-ci tombe verticalement de la main vers le coffret. Ses perles sont représentées par des touches inégales de blanc, avec un certain empâtement, nous le montrant comme s'il était vivant.

La femme tient le couvercle de son coffret à bijoux avec la paume de sa main droite. Seul le pouce se voit distinctement. Les autres doigts sont dans l'ombre.

Le couvercle du coffret forme une autre diagonale, plus prononcée toutefois que celle du bras.

Le coffret, quant à lui, est de dimension assez petite : environ la longueur de la main sur une hauteur de cinq centimètres. Par opposition à la minutie qui apparaît dans la réalisation de la femme, l'artiste semble montrer un certain désintérêt pictural pour réaliser ce coffret. De couleur brune, avec des touches plus foncées et des nuances grises et vertes, il est bordé d'un liseré vert dans sa partie supérieure. A l'intérieur, on aperçoit un magma de touches de peinture blanches, vertes et marrons. Les touches blanches représentent certainement les perles du collier que la dame n'a pas encore sorties.

Pour terminer cette visite, notre conférencière évoque ces jolies femmes qui servaient de modèles aux peintres pour réaliser leurs œuvres. Bien souvent elles se trouvaient dans l'entourage des artistes. Par exemple il est de notoriété que la dame aux bijoux serait la maîtresse d'un ami de Gustave Courbet.

Comme chaque fois, nous sommes repartis enchantés de cette découverte et attendons avec impatience la prochaine visite prévue...

Rédigé par Nicolas Fortin

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Appel aux Dons de l'association « A vue de Truffe », école de chiens-guides Caen-Normandie

Depuis 2007, l'association « A Vue de Truffe » éduque des chiens-guides qu'elle remet gratuitement à leurs maîtres aveugles ou malvoyants. Mais cette éducation a un coût (environ 15.000 Euros par chien). Or les rares subventions versées par les institutions locales ne parviennent pas à couvrir ces coûts. En outre, la collaboration de l'école de Caen avec celle d'Ile de France à Coubert pour l'éducation de ses chiens est suspendue suite à une décision de son Conseil d'Administration. Cela implique une diminution importante des rentrées financières à compter de cette année.

C'est pourquoi l'association A vue de Truffe fait aujourd'hui appel à la générosité de tous et vous sollicite dès à présent pour l'accompagner dans la poursuite de l'éducation de ses Chiens-Guides.

Actuellement 16 demandes de déficients visuels sont en attente. Pour respecter ses engagements, l'association doit former 7 Chiens-Guides cette année.

Pour les aider, vous pouvez faire un don, mais aussi simplement adhérer à l'association (15€ par personne / 20€ pour les familles d'accueil). Si vous êtes imposable, vous bénéficiez d'une réduction fiscale de 66% du montant de votre don et/ou adhésion.
Merci de bien vouloir libeller votre chèque à l'ordre d'«A Vue de Truffe». Vous recevrez, par retour, un reçu de don.

Et toujours dans le but de financer le fonctionnement de l'association, les idées fourmillent. Par exemple, deux adhérentes proposent de mettre en place un atelier créatif. Le but sera de confectionner des objets (couture, tricot, collages, objets en bois,etc...) qui pourront ensuite être vendus lors des manifestations de l'école. Bien sûr, plus les participants seront nombreux, plus il y aura d'idées et d'objets réalisés. C'est l'occasion aussi de passer des moments conviviaux au sein de l'association.

Les bonnes volontés et petites mains sont toutes les bienvenues et son vivement attendues à l'école, 138, rue de l'église, le samedi 2 mars à 10h00. Si vous n'êtes pas disponibles mais que vous souhaitez les rejoindre et confectionner des objets, contactez l'association.

ECGA Caen-Normandie
A Vue de Truffe
Siège social: BP 197 14011 Caen Cedex 1
Site technique: 138 rue de l'église 14200 Herouville Saint-Clair
02-31-39-61-53
http://avuedetruffe.fr

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Premier salon « autour du Handicap de l'enfant et de l'adolescent », par l'association Granville Santé

L'association Granville Santé (située à Granville, 50) organise chaque année une manifestation ouverte au grand public sur le thème de la Santé (« Du don à la greffe » en 2012). Cette année, nous avons décidé d'aborder un thème central pour la ville de Granville : le Handicap. Nous avons décidé de créer le salon « Autour du Handicap » dont le thème pour cette première édition sera : "Autour du Handicap de l'enfant et de l'adolescent". Il se déroulera les 15 et 16 mars 2013 à la salle du Hérel à Granville et aura pour vocation de faire découvrir, d'informer, de débattre autour du handicap de l'enfant et de l'adolescent. Il permettra également de montrer aux familles que des structures, des personnes sont là pour aider leurs enfants à évoluer, s'éduquer, trouver une formation adaptée et parfois un métier malgré le handicap.

Nous souhaitons également, par le biais de cet évènement, permettre aux familles, aux enfants, à leur entourage et plus largement au quidam, de trouver sur un même lieu la plupart des interlocuteurs et des professionnels qu'ils pourront rencontrer dans leur parcours de vie.

Nous avons donc convié les dirigeants de l'IME, du SESSAD et du CPFA de Granville à nous rejoindre pour organiser le salon. Tous ont accepté. Nous avons également le soutien duCRRF le Normandy et notamment du Dr Isambert. L'assurance maladie, les fabricants et revendeurs de matériels, de nombreuses entreprises locales s'investissent également dans le projet.

Vendredi 15 mars : « Découverte du monde du handicap » journée réservée aux enfants scolarisés à Granville en classe de CE2, CM1 et CM2. Des mini ateliers représentant la plupart des handicaps seront animés par des personnes handicapées et insérées dans la vie active (langage des signes, parcours dans le noir, etc.). Cette journée sera aussi l'occasion d'un échange entre les enfants des écoles et ceux de l'IME.
En soirée nous organiserons une conférence multi-intervenants sur le thème "Handicap : de la scolarité à la vie active" où nous reprendrons avec l'intervention de professionnels, chaque étape du parcours de l'enfant jusqu'à son arrivée dans le monde professionnel.

Samedi 16 mars : Un village de professionnels sera ouvert sous forme de stands de démonstrations de matériels et d'aide à la vie quotidienne, de démonstrations de véhicules et de sport adaptés... En parallèle chaque institution et association qui le souhaite (IME, CPFA, MDA, APF...) disposera d'un espace d'accueil du public. 4 conférences seront organisées sur des thèmes importants, passionnants mais aussi difficiles voire tabous afin d'éclairer plus encore les parents et les enfants eux-même. Ces conférences seront réalisées en transcription simultanée pour le public malentendant.

Guillaume Baehr
Vice-président Granville Santé

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En tandem avec l'association Handuo

Le but de l'association est de proposer aux personnes déficientes visuelles ou pas la possibilité de faire des randonnées en tandem à travers nos campagnes normandes et aussi quelques compétitions pour ceux qui le souhaiteraient.
Il suffit d'adhérer auprès des auxiliaires des aveugles ou bien auprès d'handuo pour pouvoir profiter des accompagnements au quotidien ou aux pilotes pour le tandem.
Le coût est de 38 euros pour une personne et de 60 pour un couple.
De plus pour le tandem et ceci pour des raisons d'assurance une adhésion à handisport de 25 euros pour le loisir et de 55 euros pour la compétition.
Pour les pilotes une adhésion à la FFCT sera simplement demandées montant 35 euros, l'adhésion aux auxiliaires est facultative.

Contact :
yannick gerny
06 89 89 50 25
Courriel :
handuo.caen (chez) gmail.com

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