Sommaire de ce numéro

  1. Notre agenda du mois davril 2012.
  2. Mot de la Présidente.
  3. Compte-rendu du stage de lecture tactile au musée des Beaux Arts des 16 et 17 mars 2012.
  4. Compte-rendu de la réunion de travail autour de l'aménagement de la promenade d'Equeurdreville du 20 mars 2012.
  5. Compte-rendu de l'intervention auprès d'élèves de Creully le 2 mars 2012.
  6. Visite descriptive au musée des Beaux-Arts du 10 mars 2012.
  7. En bref...

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Notre agenda du mois d'avril 2012

  • Mercredi 11 avril : chronique sur les ondes de la radio RCF.
  • jeudi 26 avril :
    • Réunion inter-associations.
    • A 14h : intervention au collège Jean De La Varende à Creully.

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Mot de la Présidente

« Chers lecteurs,

Comme chaque année paire, Cécitix organise pour ses adhérents une visite au salon Autonomic de Paris. Il s'agit d'une grande exposition présentant les nouveautés en matière d'aide à l'autonomie des personnes handicapées. Cette année, cette sortie aura lieu le jeudi 14 juin. Et comme chaque fois, nous cherchons des personnes voyantes qui accepteraient de nous guider jusqu'au salon puis dans ses allées.
L'association prend bien sûr en charge le coût du voyage tant pour ses adhérents que pour leurs accompagnateurs. Si vous êtes intéressé, merci de contacter Dominique Fortin par téléphone au 02.31.34.66.86 ou par mail à cecitix@wanadoo.fr

Cordialement

Emmanuelle GOUSSET
Présidente de Cécitix

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Compte-rendu du stage de lecture tactile au musée des Beaux Arts des 16 et 17 mars 2012

les jeudi 16 et vendredi 17 mars a eu lieu, dans les locaux du Musée des Beaux Arts de Caen, un stage de « lecture tactile d'images en relief ». Ce stage, qui généralement est organisé à la Cité des Sciences à Paris, est maintenant délocalisé en province. Il était dès lors évident, pour moi qui l'avais suivi à Paris, qu'il devait avoir lieu aussi à Caen.
C'est désormais chose faite. Pour cela, un certain nombre de circonstances ont dû être réunies :
Un local adapté
Celui-ci nous avait été proposé depuis longtemps par Anne-Sophie Bertrand responsable des publics au musée des Beaux Arts de Caen. Quel lieu plus sumbolique en effet que le Musée des Beaux Arts pour parler d'images. La proximité du café Mancel facilitait en outre l'organisation de la pause déjeuner, évitant des déplacements longs et compliqués.

Le financement
Une fois le lieu établi, il fallait trouver des financements pour que le stage puisse être programmé. Nous avons eu la chance que la Cité des Sciences dispose de subventions permettant d'organiser un stage à titre gracieux et que les organisateurs choisissent d'en faire bénéficier les caennais.

Trouver des participants
Il fallait enfin trouver un nombre suffisant de stagiaires. Là aussi, contrat rempli au-delà de nos espérances puisque 26 personnes réparties en 13 binômes (handicapé visuel / voyant) ont pu travailler et échanger pendant deux jours sur le concept d'image tactile.
L'étérogénéité des participants (aveugles, malvoyants, en activité ou non, personnes voyantes venant d'horizons associatifs et professionnels variés en rapport avec la cécité), a amplifié ce sentiment d'enrichissement au sein du groupe.

Le thème principal de ce stage était le passage de la représentation en trois dimensions (volume) à la représentation en deux dimensions (3D/2D, 2D/3D).

Les stagiaires ont pu manipuler des images de soucoupes vues du dessus et de profil, puis le portrait d'un Pharaon de face et de profil. Nous sommes passés ensuite à la représentation de volumes (maisons, bâtiments divers) qu'il s'agissait, à partir d'un plan (représentation en 2D), de reproduire en trois dimensions à l'aide de jeux de cubes.

Ont été étudiées enfin les représentations de l'Abbaye de Cluny et du célèbre tableau du Pérugin « Le mariage de la Vierge » bien connu des visiteurs du Musée. Au passage, ont été évoquées des notions essentielles pour les descripteurs d'images telles que la « dénotation », description précise, quasi objective, et la « connotation », qui fait intervenir la relation subjective entre le descripteur et l'oeuvre. A été également précisée la différence entre analyse et sentiment s'agissant d'une oeuvre picturale.

Enfin, ont été évoqués les projets et réalisations existant sur le plan local : livret en braille des haies de Normandie réalisé par le Crepan et projet d'un livret sur les coquillages, visites adaptées aux Musées de Normandie et au Musée des Beaux Arts de Caen, initiatives de la Bibliothèque Sonore Pierre Villey de Caen, présence du centre départemental de Transcription du calvados au salon du livre de Caen en mai 2012, projet d'un plan tactile en braille et gros caractères de la ville de Caen développé par l'Association Cécitix.

Ce stage n'a pas été mis en place par hasard. Comme on le voit à travers les différents projets, il s'inscrit dans une continuité. Ceci veut dire qu'il y a eu un « avant » et qu'il y aura un « après » : un autre stage, des échanges fructueux entre participants, l'émergeance d'autres projets ? Au-delà de son objectif principal de découvrir des images tactiles, il a permis un échange entre personnes voyantes et handicapées visuelles très enrichissant et favorisé la rencontre de personnes qui entendent parler les unes des autres et ont rarement l'occasion de se croiser. Autrement dit ce stage a permis de se connaître ou de mieux se connaître et à l'occasion, d'avoir plus facilement le désir d'entreprendre ensemble.

Pour terminer, je voudrais remercier tout particulièrement l'équipe des cinq animateurs, emmenée par Hoëlle Corvest et Christian Bessigneul pour leur compétence et leur disponibilité. Ce remerciement serait imcomplet s'il n'incluait pas le Musée des Beaux Arts de Caen sans l'accueil et les locaux duquel cela n'aurait pas été possible. A Caen un autre stage ?

Rédigé par Jean Poitevin

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Compte-rendu de la réunion de travail autour de l'aménagement de la promenade d'Equeurdreville du 20 mars 2012

Il y a quelques temps, nous avions participé à une évaluation des besoins en accessibilité concernant la promenade en bord de mer d'Equeurdreville près de Cherbourg. Ce travail continue. Un certain nombre d'aménagements sont déjà mis en place et d'autres en cours de réalisation. Mardi 20 mars dernier, nous avions une nouvelle réunion de concertation avec les principaux acteurs du projet.

Etaient présents deux membres de Cécitix, un représentant de la société Biplan de Cherbourg et de Polymorphe desing de Lyon ainsi que trois représentants de la commune d'Equeurdreville.

L'objet de cette réunion était de vérifier la pertinence du Braille inscrit sur les cartels disposés le long de la promenade, sur le parapet. Ces cartels indiquent le contenu des panneaux et, munis d'une sorte de code-barre, permettent aux utilisateurs de smartphones de lire une vidéo. A noter : cette technique ne sera semble-t-il utilisable par les aveugles et malvoyants qu'avec la mise en place d'une nouvelle norme appelée « norme MFC ».

L'un des objectifs principaux était de commencer à voir l'efficacité des textes audio-décrivant le plan de la promenade et le contenu des panneaux. A la lecture de l'ébauche audio-descriptive du plan montrant la promenade dans son environnement géographique, il est apparu que la rédaction des textes audio-décrits demandait une grande précision dont n'ont pas toujours conscience les personnes voyantes. D'autres réunions seraient sans doute nécessaires pour parvenir à une bonne complémentarité entre plan tactile et audio-description.

Ceci a montré aussi que les stages de lecture d'images tactiles, et plus particulièrement l'entraînement à l'audio-description d'une image en relief étaient bien utiles. Un plan, une image tactile ne se donnent pas d'emblée et l'audio-description qui les accompagne doit être travaillée avec soin (précision du vocabulaire, débit et rythme du discours etc.).

Cela peut nous faire réfléchir à la nécessité d'une audio-description accompagnant le plan tactile de la ville de Caen, une sorte de « guide découverte » par exemple.

Rédigé par Jean Poitevin.

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Compte-rendu de l'intervention auprès d'élèves de Creully le 2 mars 2012

le vendredi 2 mars 2012, l'association Cécitix en partenariat avec le CREPAN, est intervenue au collège Jean De La Varende à Creully, auprès d'une classe de cinquième dans le cadre d'un projet d'aménagement du parc de la ville. IL s'agit de proposer aux visiteurs de ce parc un parcours botanique montrant différentes essences d'arbres. L'idée est donc, que, à côté des explications en clair, placées le long du parcours, soient ajoutées des explications en Braille.

L'objectif de cette première rencontre était de sensibiliser les élèves, porteurs de ce projet, au handicap visuel, de leur en montrer différents aspects et expliquer ce qu'est l'écriture Braille. Pendant deux heures, deux membres de Cécitix et trois membres du Crepan (dont l'une est également membre de Cécitix) ont échangé avec les élèves. Très vite, les questions ont fusé, toutes plus pertinentes les unes que les autres ; nous avons été surpris par l'intérêt manifesté par ces jeunes élèves et par leur sagacité.

Une deuxième rencontre aura lieu fin avril sur le terrain (parc de Creully) dont l'objectif sera de rentrer dans le coeur du projet : comment implanter des informations en braille, comment repérer leur emplacement sur le parcours, etc.

Pour cette première rencontre, nous étions deux personnes aveugle et mal voyante ; si cela est possible, il sera souhaitable que pour la prochaine rencontre nous soyons plus nombreux (pourqoi pas six).

La rencontre avec les enfants de cette classe de cinquième Vaut vraiment la peine que l'on se mobilise.

Rédigé par jean Poitevin.

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Visite descriptive au musée des Beaux-Arts du 10 mars 2012.

Le samedi 10 mars 2012, nous nous sommes retrouvés au musée des Beaux-Arts de Caen pour assister à la description du tableau intitulé « Icare » de l'artiste peintre franco-marocaine Nadjia Mehadji. C'est Isabelle Maarek, elle-même plasticienne, qui nous a présenté l'œuvre choisie pour cette troisième rencontre de la saison.

Notre conférencière nous précise tout d'abord que ce tableau, réalisé en 1985, mesure 2 mètres de haut sur 2,25 mètres de large. Elle nous explique ensuite que de grands losanges se croisent au milieu de la toile. Quelques spectateurs voyants font toutefois remarquer qu'il s'agit plutôt de rectangles. Ces figures géométriques sont centrées et leurs pointes atteignent presque les bords du tableau.
Le premier rectangle est blanc, en papier affiche, un peu effiloché par endroits. Un autre rectangle est posé par-dessus. Celui-ci est d'un noir très dense. Il est recouvert en partie d'un troisième rectangle dans l'autre sens. Ce dernier est en papier de soie, ce qui laisse transparaître le noir en dessous.

En regardant cette œuvre, ce qui ressort le plus, c'est une impression de légèreté, d'aération. Ce ressenti vient sans doute de la façon dont les matériaux sont disposés, assemblés sur la toile. En fait, Nadjia Mehadji a travaillé avec des affiches plus ou moins déchirées et recouvertes de plusieurs couches de papier de soie collées les unes sur les autres, ce qui donne de la transparence et de la profondeur, accentuée par l'effet de « rides » que le papier ne manque pas de laisser lors du collage.

La forme noire a été peinte à grands coups de pinceau d'environ 8 cm de large, très désordonnés vers le haut, et beaucoup plus réguliers vers le bas, donnant à l'ensemble une sensation de chute.

L'artiste se sert également de la texture des affiches en les déchirant de façon qu'une fine pelure reste pour recouvrir la couche inférieure par transparence. En dessous, elle a frotté la toile à l'aide de papier enduit de bleu pour faire pénétrer la couleur en l'appliquant par de grands gestes circulaires.

Le haut et le bas de la toile sont constitués d'un ensemble de morceaux de papier affiche déchirés, formant des sortes de zébrures.
Les couches supérieures forment un véritable enchevêtrement de papier de soie, qui se retrouve également sur les côtés.

La couleur blanche est très présente dans ce tableau. Nadjia Mehadji trouve cette couleur très sensible et en joue en l'utilisant par transparence.

Isabelle Maarek nous cite à ce sujet une phrase de Goethe extraite de « théorie des couleurs » : « Entre la transparence et l'opacité blanche, il existe un nombre infini de degrés de troubles ». Cette phrase illustre bien le blanc de cette toile qui, avec toute cette transparence, ne donne pas dans le blanc pur. On est dans quelque chose qui flotte, qui est dans l'épaisseur. Cela donne un côté aérien à cette oeuvre.

Suit un dialogue avec le public pour recueillir les impressions des personnes voyantes présentes et répondre aux questions. Certaines personnes perçoivent ce tableau comme une représentation de l'envol, tandis que d'autres la ressentent plutôt comme la représentation d'une chute.

Ensuite, notre conférencière nous trace une petite biographie de l'artiste pour nous aider à mieux appréhender son travail. Elle nous explique que Nadjia Mehadji a un lien très fort avec le Maroc.
L'Espagne est également un pays où elle est souvent présente grâce à sa situation géographique entre la France et le Maroc.

Au début de sa carrière, elle dessinait beaucoup mais sans réellement trouver sa voie. C'est à l'occasion d'une résidence à Essaouira, petit port marocain, qu'elle est fortement inspirée par la fable d'Icare. En effet, les conditions étaient réunies pour l'orienter vers ce personnage mythique. La résidence dominant la mer lui offre le spectacle du soleil brillant sous un beau ciel bleu, les goélands piquant vers la mer pour la pêche. Ces images rappellent beaucoup la description faite par les auteurs du récit mythologique lorsque Icare survole la mer. Nadjia Mehadji peint alors une série d'œuvres sur ce thème. Elle a été saisie par le personnage d'Icare. Elle ne le montre pas directement mais le fait vivre par la légèreté de son œuvre.

De retour en France, elle commence à bien vendre ses toiles. Elle expose régulièrement. Elle a notamment fait partie d'une exposition récente au Centre Georges Pompidou, intitulée « elles ». Elle a aussi fait partie d'une grande exposition itinérante très appréciée d'artistes arabes qui a parcouru l'Europe.

Isabelle Maarek nous lit alors un texte de Nadjia Mehadji, puis nous distribue des morceaux d'affiches déchirées comme ceux collés sur la toile, ainsi que des morceaux de papier de soie afin que nous puissions nous représenter les matériaux utilisés pour créer ce tableau.

Après ce petit intermède, elle nous fait lecture de deux versions du mythe d'Icare. Le premier est tiré des Métamorphoses d'Ovide datant du premier siècle de notre ère. Ce texte a été réécrit à partir de l'œuvre d'Homèr qui lui, date de dix siècles avant Jésus-Christ.

Pour conclure, notre conférencière nous indique qu'en France il est difficile à un artiste de se faire connaître (on estime a 20% le nombre d'artistes qui réussissent à percer, tandis qu'en Espagne il est de 80%). Cette situation était encore plus difficile pour les artistes étrangers il y a une dizaine d'années. Actuellement, nous pouvons remarquer que les pays d'Afrique ont toujours beaucoup de mal à être représentés en France. C'est sans doute sa double nationalité qui a permis à Nadjia Mehadji de trouver sa place dans la culture française.

Ses dernières créations sont basées sur de grandes formes géométriques dans lesquelles elle peut investir la totalité de son corps. Elle utilise également le végétal notamment en se servant de craie très grasse. L'art de Nadjia Mehadji est très symbolique. Ses oeuvres font appel à nos sens : on est plus dans l'émotionnel que dans la pure esthétique, d'où la nécessité de connaître certaines clés symboliques pour mieux ressentir ce que l'artiste a voulu nous communiquer.

Rédigé par Nicolas Fortin.

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En bref...

Notre Présidente interviewée par TSF98

Le magazine "Vue d'ici" que nous avons réalisé à propos de l'association Cécitix est podcastable sur tsf98.com dans la rubrique podcast-émission des permanents Voici le lien :
http://www.tsf98.com/p/podcast-emissions-permanents.html

Message de TSF98

reprise de l'activité voile en mer pour les personnes handicapées à bord du « Phidrak »

Madame, Monsieur,

Nous sommes heureux de vous informer que l'activité nautique VOILE EN MER en direction des personnes handicapées est relancée au pôle nautique de la CCED (Communauté de Communes de l'Estuaire de la Dives), à Port Guillaume.
Bénéficiant d'un encadrement adapté, nous vous proposons de venir découvrir les joies de la navigation en mer à bord du voilier « Phidrak », spécialement conçu pour embarquer des personnes handicapées à son bord.
Le coût varie selon le nombre d'heures (de 2 h à 4h) et de personnes embarquées (de 3 à 5 personnes). Vous trouverez les tarifs 2012 ainsi que le planning des dates possibles en cliquant sur les lien suivants :
Courrier et tarif 2012.
Crénaux pour la navigation 2012.
Si vous êtes intéressés n'hésitez pas à nous contacter au 06.07.45.40.93
Dans l'attente d'un prochain contact, nous vous prions d'agréer, Madame, Monsieur, nos respectueuses salutations.
Le président,
Daniel MONDEHARD

Tourisme dans le Poitou

Famille d'accueil reçoit des non-voyants en vacances, toute l'année, avec ou sans chien-guide. Séjour minimal de 15 jours : Accueil à la gare. Promenades, visite du Futuroscope, autres visites, repos, jeux etc.

Pour obtenir de plus amples renseignements, vous pouvez contacter :
Madame GUICHARD
18, route de Thurageau Boussais
86380 Vendeuvre du Poitou
Tél : 05 49 51 12 56
Mobile : 0 6 21 41 69 04

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