Raphaël : Parcours et saut en parachute

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Cliquer ici pour écouter l'expérience de saut en parachute.

J'ai fait toutes mes études primaires à Caen, primaires et secondaires et au lycée où j'ai effectué un bac technicien de la musique et du son, au lycée Malherbe. Ensuite j'ai complètement dérivé du son pour partir sur l'informatique à Paris, au Centre Paul et Liliane Guinot qui est un centre de réinsertion professionnelle, pour les adultes.
Ensuite, j'ai été à Angers pour effectuer une formation de Chef de projet international, en informatique toujours et en réseaux Télécommunications. J'ai eu la possibilité d'effectuer un séjour à l'étranger, la première année, qui s'est passé à Budapest en Hongrie. Et, à la fin de ce séjour, on m'a proposé un saut en parachute. Au début, j'avais un peu peur... ils m'ont dit « Nous aussi, tu crois qu'on n'a pas peur ?! ». Oui, j'ai dit « Effectivement, ayons tous peur ensemble ! »
_ ils n'avaient jamais fait sauter quelqu'un d'aveugle ?
_ mais ils n'avaient jamais sauté non plus ! »

On est parti très tôt le matin, en voiture. On est arrivé au terrain. J'ai choisi l'option filmée, donc j'ai sauté tout seul avec un moniteur.
Et alors ça a été très dur parce que j'ai sauté en dernier ! Et donc j'ai dû attendre que tous les autres sautent et j'ai sauté en fin d'après-midi.

Avant de sauter, on se prépare, on met les costumes, on met un pantalon spécial, une combinaison pour ne pas avoir froid non plus parce que là-haut il fait froid. Et après on nous fait la démonstration de monter dans l'avion et comment on doit se mettre en position pour sauter. Donc, c'est là déjà qu'on commence à avoir peur, parce que ça a l'air compliqué. Quand on saute on est vraiment accroché contre le ventre du moniteur, il est au-dessus et moi je suis un peu en dessous, il est accroché, en fait, comme un sac à dos, j'ai le moniteur comme un sac à dos.
Et c'est un tout petit avion, alors ça bouge pas mal et puis là, il commence à dire 1000 mètres, 2000 mètres, 3000 mètres ; il commence à dire 3500 puis il me fait « On y va dans une minute ! » Et d'un coup on entend »oouchch ! », c'est la porte qui s'ouvre. Il y avait deux autres personnes professionnelles qui ont sauté d'abord, plus le cameraman et après il afait : « On y va ! » J'ai fait « Oh yaïe yaïe ! » Alors, on se met en position, on se recule vers la porte, on met les pieds sur le marche-pied, on n'a pas le temps de se dire « on y va ? », il nous pousse, szchiw ! Et là, on descend, en chute libre, pendant une minute et ça c'est impressionnant parce qu'il y a du bruit et on peut rien entendre, donc le moniteur est obligé de faire un signe, de taper sur l'épaule pour dire « déplie tes bras !» Donc à un moment on déplie ses bras, comme si on était allongé, en fait, comme si on nageait dans l'air. Et d'un coup le parachute se déplie, ça ralentit zziiouw !, comme ça ! et là, on descend tranquillement, tranquillement, c'est comme si on volait. On peut aller à gauche, à droite, il m'a même fait tenir les poignées. Et arriver... dès qu'on arrive au sol il faut se mettre tout de suite à marcher sinon on tombe, donc il faut marcher
_ ... mais tu ne le voyais pas le sol arriver ?
ah non non mais lui il me l'a dit que le sol arrivait
_ Et alors, la vitesse à laquelle le solapproche... ?
_ euh c'est pas très rapide. Ca doit être une vingtaine de km/heure. Par contre, la chute libre c'est 110 km/heure...
...ben c'est une sensation de se casser la figure !

Chronique diffusée sur les ondes de RCF Calvados le mercredi 10 février 2010

Rédigé par Raphaël Poitevin, le 29 janvier 2010.

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